COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | ANALYSE ET CONSEILS | HISTORIQUES | FORUM |
Sous l'effet de la guerre commerciale, la Chine a vu ses exportations ralentir pendant les deux premiers mois de l'année.
Au cours des mois de janvier et février, les importations chinoises ont enregistré une baisse inattendue de 8,4 % par rapport à l'année précédente, une baisse plus importante que prévue par les économistes.
Selon les données publiées par la douane chinoise, pendant cette période, les exportations de la Chine, premier pays manufacturier mondial, n'ont augmenté que de 2,3 %. Ce chiffre est bien en deçà de l'anticipation de 5 % et marque un ralentissement par rapport à la croissance de 10,7 % enregistrée en décembre.
Cette chute des importations et la faible progression des exportations sont directement liées à l'intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, notamment avec l'imposition par le président américain Donald Trump d'une taxe supplémentaire de 10 % sur les produits chinois.
D'ailleurs, les économistes prévoient que les conséquences de ces hausses tarifaires commenceront à se faire sentir davantage dans les mois à venir.
Des problèmes plus gros
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a dernièrement doublé les tarifs sur les produits chinois, les portant à 20 %, le 4 mars.
Cette décision a immédiatement incité Pékin à répondre en imposant des taxes de rétorsion allant de 10 à 15 % sur les exportations agricoles américaines, tout en imposant des restrictions sur 25 entreprises américaines, quelques minutes seulement après l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers américains.
En parallèle, les autorités chinoises ont décidé de concentrer leurs efforts sur la stimulation de la consommation et de la demande intérieure pour 2025, et ce, en annonçant un objectif de croissance économique d'environ 5% pour cette année.
Cette situation s'accompagne d'un contexte de désinflation, la Chine cherchant à contenir la hausse des prix tout en soutenant sa croissance. Les responsables chinois ont d'ailleurs laissé entendre, jeudi prochain, qu'ils pourraient recourir à de nouvelles baisses des taux d'intérêt et injecter davantage de liquidités dans le système financier, en réduisant les réserves obligatoires des banques.
Jihen Mkehli
Publié le 07/03/25 13:50
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.