Les Émirats arabes unis investissent jusqu’à 50 milliards d’euros en France dans l'IA

Dans une stratégie de rattrapage du retard face aux Américains et aux Chinois, la France intègre pleinement la course à l'intelligence artificielle avec un grand projet soutenu par les Émirats arabes unis.

Les Émirats arabes unis vont construire en France un "campus" dédié à l'intelligence artificielle (IA), avec des investissements estimés entre 30 et 50 milliards d'euros.

Ce projet comprendra un gigantesque centre de données (data center) doté d'une capacité de calcul pouvant atteindre jusqu'à un gigawatt.

Le campus, qui sera le plus grand d'Europe consacré à l'intelligence artificielle, sera développé par un consortium franco-émirati, incluant notamment le fonds d'investissement MGX, soutenu par les Émirats arabes unis. La localisation exacte du site reste à déterminer.

Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un accord de partenariat sur l'IA, signé à Paris en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.

La France rejoint la course à l'IA

L'annonce de la première tranche d'investissement pour ce campus d'intelligence artificielle sera faite lors du Sommet Choose France 2025, prévu en mai. Ce sommet, initié par Emmanuel Macron, vise à promouvoir l'attractivité économique de la France et à renforcer ses relations économiques internationales.

Il s'agit du premier grand investissement annoncé dans le cadre du sommet sur l'IA, qui se déroule à Paris jusqu'au 11 février. À cette occasion, la France, et l'Europe en général, souhaitent se repositionner comme des acteurs clés face aux États-Unis et à la Chine, les deux superpuissances technologiques.

En effet, l'IA est devenue un enjeu stratégique, non seulement pour l'innovation, mais aussi pour la compétitivité économique mondiale. Alors que les États-Unis et la Chine dominent le secteur, l'Europe cherche à rattraper son retard et à se doter des infrastructures nécessaires pour soutenir ce secteur, le nouveau  levier de pouvoir économique et géopolitique.

Le gouvernement français avait déjà annoncé, hier, avoir défini 35 nouveaux sites prêts à accueillir des centres de données. Le défi pour la France sera donc de concilier cette montée en puissance technologique avec des enjeux écologiques, car ces centres de données sont très gourmands en énergie.

Jihen Mkehli

Publié le 07/02/25 13:43