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Une convention de prêt syndiqué au profit du budget de l'Etat au titre de l'année 2020, a été signée le 31 janvier 2020, au siège du ministère des Finances, et ce, en présence du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, le ministre des Finances, Mohamed Ridha Chalghoum, et les premiers responsables de 17 banques résidentes.
Le prêt syndiqué d'un montant global de 455 millions d'euros, inscrit dans la loi des Finances de 2020, a été consenti par un pool composé de 17 banques à savoir : BIAT, BH Bank, STB Bank, BTL (Banque Tuniso-Libyenne), Attijari bank, ABC Bank, Al Baraka Bank, ATB (Arab Tunisian bank), Ame Bank, BNA Bank, ALUBAF International Bank - Tunis, UIB, Banque de Tunisie, UBCI, NAIB Bank (North Africa International Bank), TIB (Tunis International bank), et BTE (Banque de Tunisie et des Emirats).
Ces banques se sont ainsi engagées à prêter un total de 455 millions d'euros avec, au choix, trois procédures différentes de remboursement en devises : soit au terme de deux ans à un taux de 2%, soit au terme de trois ans à un taux de 2,25%, soit au terme de cinq ans à un taux de 2,75%.
La plus importante contribution dans ce prêt revient à la BIAT avec un montant de 75 millions d'euros, suivie de BH Bank (40 millions d'euros) et STB Bank (40 millions d'euros).
Le deal a été ainsi arrangé par le pool bancaire comme suit :
Banques | Montant (en millions d'euros) | Période | |||
2 ans | 3 ans | 5 ans | |||
1 | BIAT | 75 | 75 | ||
2 | BH Bank | 40 | 40 | ||
3 | STB Bank | 40 | 10 | 20 | 10 |
4 | BTL | 30 | 30 | ||
5 | Attijari bank | 30 | 30 | ||
6 | ABC Bank | 30 | 30 | ||
7 | Al Baraka Bank | 30 | 10 | 20 | |
8 | ATB | 30 | 30 | ||
9 | Amen Bank | 30 | 10 | 15 | 5 |
10 | BNA Bank | 30 | 30 | ||
11 | ALUBAF Bank | 30 | 30 | ||
12 | UIB | 20 | 20 | ||
13 | BT | 13,5 | 13,5 | ||
14 | UBCI | 10 | 10 | ||
15 | NAIB Bank | 10 | 5 | 5 | |
16 | TIB | 5 | 5 | ||
17 | BTE | 1,5 | 1,5 | ||
Total | 455 | 300 | 140 | 15 |
Omar El Oudi
Publié le 06/02/20 15:27
El jefe 06/02/20 14:36 |
sabr wbarh . |
E. Saidane 06/02/20 18:07 |
LE MINISTRE DES FINANCES ………PERSISTE ET SIGNE L’ÉTAT TUNISIEN EST-IL À CE POINT ...... AUX ABOIS Un troisième crédit en Euros a été signé aujourd’hui 31 janvier 2020 entre 17 banques de la place et le Ministre des finances. Il s’agit de 455 millions d’Euros, soit l’équivalent de 1,4 milliard de Dinars répartis sur trois tranches: 2 ans, 3 ans et 5 ans avec des taux d’intérêt respectifs de 2%, 2,25% et 2,75%. Ce crédit est le troisième du genre: une opération de 250 millions d’Euros conclue il y a deux ans, une opération de 352 millions d’Euros conclue il y a un an, Une opération de 455 millions d’Euros conclue ce jour. Soit au total 1,057 milliards d’Euros. Ces opérations comportent des risque démesurés. Seul un État aux abois accepte de prendre de tels risques. En effet ces crédits sont accordés à l’État pour couvrir des dépenses budgétaires courantes. Les dépôts bancaires sur la base desquels ces crédits sont accordés sont des dépôts à vue (oui je dis bien à vue) en Euros et appartiennent à des clients non résidents des 17 banques concernées. Je dois souligner encore une fois que ces dépôts appartiennent à des clients non résidents. Il faut aussi souligner que ces trois crédits ne répondent à aucune logique financière. En effet l’État tunisien vient de contracter en 2019 un crédit de 5OO millions d’Euros sur le marché financier international à un coût global d’environ 8% (oui je dis bien 8%). Notez ceci: le même emprunteur l’État tunisien emprunte auprès du marché financier international en Euros à 5 ans au taux de 8%. Le même emprunteur l’État tunisien emprunte auprès de banques tunisiennes en Euros (donc dans la même monnaie) sur 5 ans (donc sur la même durée) à 2,75 % SEULEMENT. Selon quelle logique financière ceci peut se faire, et sous l’oeil bienveillant du Gouverneur de la Banque Centrale. Mais le plus grave n’est pas cela. En effet: 1- Ces opérations aggravent l’effet d’éviction en rendant plus difficile l’accès de l’entreprise au financement de l’activité économique. En effet lorsqu’elles se présentent aux banques pour demander des financements de leurs opérations courantes, et notamment celles qui concernent des importations ou des exportations, les entreprises se voient répondre par les banques que la liquidité a été « pompée » par l’État (en plus des liquidités "pompées" en Dinars: environ 22 milliards de Dinars). 2- En cas de retraits inhabituels des dépôts par les clients non résidents, que peuvent faire les banques ayant engagé des dépôts à vue sur des prêts à l’État sur 2 ans, 3 ans et même 5 ans. Si les banques peuvent toujours recourir à la Banque Centrale en cas de besoin de liquidité en Dinars, elles ne peuvent rien faire en cas de besoin de liquidité en Euros (et en devises en général). 3- Vous allez constater rapidement que cette opération, comme les précédentes, va permettre de doper (oui doper) tout de suite aussi bien les réserves en devises que le taux de change du Dinar. Eh oui !!! Il est vrai que la situation du pays est très difficile. Mais ceci justifie-t-il de faire prendre à la Tunisie un risque aussi démesuré. |
houcinebb 07/02/20 11:45 |
c'est mieux que de sortir à l'étranger ; taux d’intérêt faible 2.5% en moyenne bonne affaire !!! |
elinoja 07/02/20 11:46 |
Bonne affaire pour l’état mais pas pour les banques ni pour les clients des banques Message complété le 07/02/2020 11:47:15 par son auteur. En plus c’est pour les dépenses et les remboursements de dettes et ce n’est pas pour l’investissement |
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