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La Banque de France (BdF) prévoit un rebond de 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) français sur chacune des années 2021 et 2022. Pour l'année en cours, l'organisme central estime le recul de l'économie française à 9%, contre une baisse de 8,7% dans ses précédentes estimations.
La révision a fait l'objet du point mensuel sur la conjoncture économique de la banque. Le gouverneur de la BdF, Françaois Villeroy de Galhau, a souligné que l'économie du pays traverse une récession très sévère, jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle mettra également plus de temps à se redresser à son niveau d'avant-crise.
La redéfinition des estimations s'est fondée, en grande partie, sur le déroulement des campagnes de vaccination. " L'hypothèse est que l'épidémie ne cesserait pas immédiatement et que le déploiement généralisé de vaccins ne serait pleinement effectif que fin 2021 ", indique la BdF dans un communiqué. " Le niveau d'activité de fin 2019 ne serait pas retrouvé qu'à mi-2022 ".
Le redressement prévu de 5% de l'économie française est inférieur aux précédentes estimations de la BdF, qui tablaient sur une amélioration de 7,4% en 2021 et de 3% pour 2022. Les prévisions pour 2023 se positionnent sur un redressement de plus de 2% " à un rythme certes toujours élevé, mais moins inhabituel ", selon la banque.
La chute de 9% de la croissance française, pour l'année 2020, serait alimentée par les nouvelles mesures de confinement, en place depuis le 30 octobre. Le rapport de la BdF estime la contraction de l'économie à 11% pour le mois de novembre. " Sur le mois de novembre, l'activité a été relativement peu affectée dans l'industrie et le bâtiment tandis que les services ont enregistré un repli marqué, en particulier dans l'hébergement, la restauration et les services à la personne ", indique l'organisme central. Les prévisions de contraction pour décembre 2020 sont de 8%. Au quatrième trimestre 2020, le PIB français devrait baisser de 4%, par rapport au trimestre précédent.
Les estimations de la BdF sont le résultat d'une enquête mensuelle menée entre le 26 novembre et le 3 décembre auprès de 8.500 entreprises ou établissements. L'économie française semble être plus résiliente et mieux immunisée face au second confinement. En effet, la perte d'activité a été de 31% sur le mois d'avril 2020.
Myriam Ben Yahia
Publié le 14/12/20 14:24
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