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Par Moez HADIDANE
TERA FINANCES- TERA TRAINING
Les résultats provisoires de l'exécution du budget de l'État à fin juin 2024 dévoilent une évolution des ressources propres de l'État (hors dons et confiscations) de 10,4 % à 22.724 millions de dinars.
Les dépenses de fonctionnement et d'investissement (dépenses hors remboursement du principal de la dette) ont avancé à un rythme moins rapide que celui des recettes, enregistrant une progression de 8,2 % à 22.235 millions de dinars.
Par conséquent, le solde budgétaire (hors dons et confiscations) s'établit à 488,5 millions de dinars, contre un excédent également de 26,3 millions de dinars au 30 juin 2023. Rappelons que le solde budgétaire sur l'ensemble de l'année 2023 a atteint un déficit de 11.286 millions de dinars.
Le budget de l'État, intégrant le cycle de financement ainsi que les éléments non récurrents (dons et confiscation), s'est fixé au 30 juin 2024 à 30.743 millions de dinars, soit 39 % du budget planifié pour toute l'année 2024.
Au niveau des ressources propres de l'État, les recettes fiscales se sont hissées de 10,3 %, reflétant une montée des impôts directs de 15,9 % (IRPP : +9,9 % et IS : + 31,8 %) et un accroissement des impôts indirects de 11,2 %.
Les recettes non fiscales (hors dons et confiscation) ont augmenté de 11,2 % à 1.853 millions de dinars, dopées par les revenus de participations de 170 % à 1.239 millions de dinars (contre 459,2 millions de dinars au 30 juin 2023) dont 1.057 millions de dinars provenant de la banque centrale (contre 406,7 millions de dinars en 2023).
Au niveau des dépenses courantes, les traitements et salaires de la fonction publique ont augmenté de 3,6 % à 11.240 millions de dinars et représentent en rythme annualisé 14,2 % du PIB estimé de l'année 2024.
Les dépenses d'intervention (transfert et subvention) ont grimpé de 8,1 % à 5.070 millions de dinars, et représentent 26 % (comme au 30 juin 2023) de l'enveloppe programmée pour toute l'année 2024.
Les dépenses d'investissement ont dévissé de 0,4 % pour se fixer à 1.836 millions de dinars. La charge des intérêts de la dette publique a culminé de 36 % à 3.270 millions de dinars. D'un autre côté, les recettes sous forme de dons sont restées sur leur niveau de fin mars 2024 à 530,8 millions de dinars.
Ainsi, le solde budgétaire, incluant les dons, ressort positif de 1.019 millions de dinars. En parallèle, le service du principal de la dette publique s'est situé à 8.301 millions de dinars. Les dépenses de prêts et d'avances nets du Trésor se sont limitées à 206,8 millions de dinars. Le poste des autres ressources de Trésorerie affiche un solde négatif de -4.775 millions de dinars.
Au final, le besoin en financement de l'État durant les six premiers mois de l'année ressort à 12.264 millions de dinars, que l'État a comblé en empruntant :
Par conséquent, le marché local a assuré, aux six premiers mois de 2024, 91 % des emprunts de l'État, alors que le marché extérieur n'a fourni que 9 %, contre respectivement 41,7% et 58,3% planifié initialement dans la Loi de Finances 2024.
À noter que la LF 2024 a été antérieure à la loi 2024-10 du 7 février 2024 autorisant la Banque centrale à accorder des facilités de caisse à la Trésorerie Générale de la Tunisie.
Publié le 14/08/24 08:02
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