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Le Global Tobacco & Nicotine Forum, la science et l’information au service d’un avenir sans cigarette

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La nécessité de rompre avec les préjugés et la désinformation et de faire face aux challenges auxquels sont confrontés l'industrie du tabac tout autant que les pouvoirs publics et sanitaires étaient au centre des sujets débattus lors de la dernière session du Global Tobacco Forum & Nicotine Forum - GTNF, organisé du 21 au 23 septembre 2021 dans un format hybride à Londres. 

Le GTNF 2021 a offert cette année aux parties prenantes du secteur du tabac et de la nicotine l'occasion de se connecter les uns aux autres et d'échanger à une époque où les changements s'accélèrent.

En effet, nous sommes aujourd'hui face d'une part, à de nouveaux dispositifs alternatifs aux cigarettes, qui contribuent à réduire les dommages et d'autre part, à la poursuite de politiques prohibitives et peu efficaces qui entravent cette approche et renforcent des mesures répressives tournant le dos à des années de recherche scientifique sur la réduction des risques et aux possibilités d'aider les fumeurs à arrêter de fumer en passant à des dispositifs à faibles risques.

Intervenant lors du panel "  La science au service de la politique ", Madame Gizelle Baker, vice-présidente de l'engagement scientifique chez Philip Morris International – (PMI) a déclaré " Pour que la science puisse conduire les politiques publiques, il est impératif de faire face à la désinformation relative à la perception des risques liés au tabagisme par les citoyens ".

Et ajoute " Cette désinformation empêche les gens de passer à un produit à risque réduit. Une étude récente de PMI a montré que 91 % des fumeurs qui sont passés à ces mêmes produits ont indiqué que des informations spécifiques sur les meilleures alternatives et la manière dont elles diffèrent des cigarettes ont été un facteur crucial dans leur décision de passer à ces produits.

En revanche, 33% des fumeurs ont déclaré qu'à cause du manque d'information et l'incertitude dans la science sur les produits à risque réduit, ils n'ont pas envisagé d'arrêter la cigarette alors que 63% d'entre eux, seraient plus enclins à changer de produit s'ils avaient des informations claires sur les différents produits. 79% des répondants s'accordent que les fumeurs adultes ont besoin d'avoir accès à des informations vérifiées et de meilleure qualité concernant les produits à risque réduit. "

 

Parlant de l'impact de la désinformation sur la mauvaise compréhension du risque, Dr Baker a affirmé que près de 45% des répondants à la même étude de PMI, pensent à tort que les produits à risque réduits sont à nocivité égale voir supérieur à celle des cigarettes,  59% des personnes interrogées sont incapables d'identifier la principale cause des maladies liées au tabagisme, tandis que 48% ne savent pas que la nicotine, bien qu'elle crée une dépendance et ne soit pas sans risque, elle n'est pas la principale cause des maladies liées au tabagisme.

Konstantinos Farsalinos, Cardiologue au centre de chirurgie cardiaque Onassis à Athènes, a de son coté indiqué que "la plupart des fumeurs ne pensent pas qu'ils ont une maladie, ou ne veulent pas être traités comme s'ils en avaient une, mais si nous leur donnons des informations précises sur les cigarettes et les éduquons sur les produits à risque réduit, la plupart d'entre eux passeront à l'acte ou arrêteront de fumer ". 

La science pour un avenir sans cigarette

Pour sa part David Levy, professeur d'oncologie à l'Université de Georgetown, a affirmé que l'avenir des produits à risque réduit, du vapotage, du tabac chauffé, etc. n'est pas clair. Les personnes chargées de la lutte antitabagisme doivent s'orienter vers la réduction des risques, car les produits à base de nicotine sont beaucoup plus difficiles à contrôler et à interdire. Le professeur Levy ajoute qu'il faut examiner le succès du Royaume-Uni dans la réduction des taux de tabagisme par rapport à l'Australie, dont les politiques de lutte antitabac sont beaucoup plus agressives et conclut son discours en disant que le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande sont des modèles de réduction des risques. 

Kgosi Letlape, ophtalmologue et ancien président du Health Professions Council of South Africa (Hpcsa), est revenu sur les responsabilités de l'OMS. "Chaque fois que nous faisons quelque chose pour aider la santé de la population africaine, nous en parlons à l'OMS, mais les suggestions que nous recevons, sont basées sur des stratégies vieilles de plusieurs décennies visant les produits combustibles, sans référence aux produits à faible risque. Ces dernières, si l'on se réfère à certains exemples réussis dans les pays scandinaves, se sont avérées utiles pour aider les gens à abandonner les cigarettes traditionnelles".

Selon M. Letlape, l'opportunité d'inverser la tendance à l'augmentation des interdictions sur les stratégies à faible risque, tendance prédite par plusieurs observateurs avant la Conférence des parties à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabagisme, est de nouveau à l'ordre du jour. Nous avons aujourd'hui besoin d'un nouveau cadre réglementaire, mais un cadre fondé sur des preuves scientifiques".

Publié le 01/10/21 09:41

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