Le baril de Brent repasse au-dessus des 75 dollars

Les marchés pétroliers ont commencé la journée en baisse, avec un baril de Brent en baisse de 0,81% à 76,07 dollars et un baril de West Intermediate Texas (WTI) en chute de 0,92% à 70,25 dollars.

La situation est attribuable à la prévision d'une réduction de la demande après la récente augmentation des taux d'intérêt de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed). De plus, la possibilité d'une crise financière majeure aux États-Unis et en Europe, qui pourrait entraîner les banques du monde entier, a eu un impact important sur les contrats à terme sur le pétrole. Le Brent, une référence en Europe, a atteint son plus bas niveau en 13 des 15 derniers mois.

Bien que les prix se soient redressés ces derniers jours, les investisseurs demeurent prudents, malgré les déclarations rassurantes des banques centrales. Le prix du Brent a augmenté de 1,32 % la semaine dernière, mais il a baissé de 6,3 % au cours du mois et de 8,4 % au cours du trimestre.

En glissement annuel, la baisse a atteint 38 %. Malgré l'augmentation prévue de la demande en Chine, les craintes d'une récession mondiale ont été présentes sur le marché ces deux dernières semaines, entraînant une réduction des anticipations d'amélioration des prix.

Selon les dernières nouvelles du marché du pétrole, les anticipations d'une augmentation de la demande en Chine ont été freinées par la chute de Silicon Valley Bank et Signature Bank, ainsi que par les problèmes des banques de taille moyenne aux États-Unis. Bien que les prix puissent augmenter en moyenne de 28 % par rapport à leurs niveaux actuels, les craintes d'une récession mondiale ont pesé sur le marché ces dernières semaines.

En conséquence, Danske Bank prévoit que le prix moyen du Brent sera d'environ 90 dollars le baril au premier semestre de cette année, mais pourrait chuter à une moyenne de 80 dollars le baril au quatrième trimestre, en raison de facteurs tels qu'un rebond du dollar et des pressions inflationnistes qui s'essoufflent.

Selon Natasha Kaneva, responsable des matières premières mondiales chez JPMorgan, le marché du pétrole brut devrait maintenir son excédent pendant les deux prochains mois, ce qui pourrait peser sur les prix jusqu'au mois de mai, car les stocks mondiaux devraient encore augmenter de 46 millions de barils.

Mariem Ben Yahia

Publié le 23/03/23 09:15