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À la fin de l'année 2024, la masse monétaire M3 a atteint 132,7 milliards de dinars, enregistrant une croissance moyenne de 10,7 %, contre 7,9 % en 2023.
Selon les données de la BCT, cette évolution reflète l'accélération des dépôts bancaires avec une hausse de 10,4 % en moyenne pour les dépôts à vue (contre 4,5 % en 2023) et de 11,5 % pour les dépôts stables (dépôts d'épargne), contre 10,3 % l'année précédente.
La circulation de liquidités en espèces a également progressé à un rythme soutenu, avec une croissance moyenne de 10,9 % en 2024, contre 10,1 % en 2023. Cette augmentation est attribuable presque exclusivement à l'expansion continue des créances sur l'État, qui ont bondi de 34,1 % en 2024, après une progression de 22,9 % en 2023.
En revanche, la croissance des crédits octroyés à l'économie a poursuivi son ralentissement, atteignant 3,2 % en 2024, contre 4,8 % en 2023. Cette tendance a conduit à un niveau record de financements bancaires captés par l'État en 2024 (30,7 % de l'encours total des crédits), tandis que la part allouée à l'économie est tombée à un plancher historique de 69,3 %, contre près de 90 % il y a une dizaine d'années.
Par ailleurs, les données de la BCT ne permettent pas de distinguer les crédits bancaires selon leur objet économique (crédits d'exploitation ou d'équipement). Toutefois, compte tenu de la faiblesse persistante de l'investissement privé et de la stagnation à bas niveau de l'investissement public, il apparaît que les financements bancaires ont principalement servi en 2024 à couvrir les dépenses courantes de l'État et à fournir de la trésorerie aux entreprises publiques.
O.E.O
Publié le 13/02/25 12:33
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