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Les deux pays mènent depuis des années une guerre technologique, avec des tensions continues sur les exportations de puces électroniques et les restrictions commerciales.
Le gouvernement chinois a annoncé hier mardi des restrictions sur les exportations de composants essentiels à la fabrication de puces électroniques vers les États-Unis.
Ces mesures concernent des métaux stratégiques tels que le gallium, le germanium, l'antimoine, ainsi que d'autres matériaux susceptibles d'être utilisés dans des technologies duales, c'est-à-dire à la fois à des fins civiles et militaires.
Selon un communiqué du ministère chinois du Commerce, Pékin justifie cette décision en invoquant des raisons de “sécurité nationale”. En effet, cette réaction fait suite à une série de nouvelles restrictions imposées par Washington, visant spécifiquement le secteur des semi-conducteurs chinois.
En réponse, la Chine cherche ainsi à protéger ses intérêts stratégiques et à limiter l'accès de ses technologies sensibles aux États-Unis, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux puissances.
La guerre des puces s'intensifie
Les États-Unis, de leur côté, ont annoncé leur intention de lancer une nouvelle campagne de mesures strictes, la troisième en trois ans, visant le secteur des semi-conducteurs en Chine. Washington a décidé de restreindre les exportations vers 140 entreprises, dont le Nowra Technology Group, un fabricant d'équipements pour puces électroniques.
Cette décision s'inscrit dans le cadre des efforts continus de l'administration du président américain Joe Biden pour limiter l'accès de la Chine aux technologies sensibles, notamment celles utilisées pour développer l'intelligence artificielle à des fins militaires, ou susceptibles de représenter une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.
Les entreprises visées par ces restrictions seront inscrites sur la liste des entités avec lesquelles les fournisseurs américains ne pourront plus commercer sans obtenir au préalable une autorisation spéciale.
Cette décision intervient à quelques semaines seulement du retour prévu de l'ancien président Donald Trump à la Maison Blanche, un retour qui devrait entraîner le maintien de nombreuses mesures strictes prises par Biden contre la Chine.
Jihen Mkehli
Publié le 04/12/24 08:41
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