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Dans un monde de plus en plus numérisé, la capacité des pays africains à adopter et à intégrer l'IA pourrait jouer un rôle déterminant dans leur compétitivité sur la scène mondiale. Cependant, malgré ce potentiel, le continent affiche des inégalités importantes en matière d'infrastructures et de compétences technologiques.
L'organisation britannique spécialisée dans l'analyse et le conseil Oxford Insights vient de publier le classement 2023 de l'indice mondial de préparation à l'intelligence artificielle (IA), qui met en évidence un retard considérable de l'Afrique par rapport aux pays les plus avancés.
Avec un score moyen de 31,6 points sur 100, le continent africain est loin derrière les États-Unis, qui dominent le classement avec 84,8 points.
Cet écart important est principalement dû au manque d'infrastructures numériques, aux capacités technologiques limitées et à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans les domaines de pointe en Afrique.
L'indice évalue, en effet, divers critères, tels que la stratégie nationale en matière d'IA, l'infrastructure technologique, la disponibilité des talents, l'investissement en recherche et développement, ainsi que les politiques éthiques.
Quelques leaders et de nombreux retards
Le faible niveau moyen de préparation à l'IA en Afrique révèle en réalité de grandes disparités entre les pays du continent. Seules quelques nations obtiennent des scores honorables, tandis que la majorité reste à des niveaux très bas.
Pour le classement des 10 premiers pays africains en termes de préparation à l'IA, les leaders sont des nations relativement avancées comme Maurice (53,3), l'Égypte (52,7) et l'Afrique du Sud (47,3). Ces pays ont bénéficié d'un secteur technologique plus développé et ont investi de manière significative dans les infrastructures numériques ces dernières années.
En quatrième position, la Tunisie suit avec un score de 46,1, tandis que le Rwanda (45,4), le Maroc (43,3) et le Sénégal (42,6) se classent également parmi les leaders. Le Bénin (41,4), le Kenya (40,2) et le Nigéria (39,9) complètent le top 10, bien que leurs scores restent inférieurs à 42 points.
Certains pays ont commencé leur transformation numérique, tandis que d'autres sont encore à la traîne, principalement en raison du manque d'investissements, d'infrastructures de base telles que l'électrification et la connectivité haut débit.
Il est également important de noter que seulement 9 % de la population africaine âgée de 15 à 24 ans possède des compétences informatiques de base, et à peine 2 % maîtrisent la programmation.
Jihen Mkehli
Publié le 14/08/24 08:00
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