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Face à une facture des importations encore trop lourde et des réserves de change fragilisées, l'Algérie engage une réforme de son commerce extérieur, à travers un contrôle renforcé des importations.
Le gouvernement algérien a récemment introduit deux nouvelles mesures destinées à renforcer le contrôle du commerce extérieur.
Selon les informations relayées par la presse locale, l'objectif est de mieux encadrer les flux sortants de devises et maîtriser les déséquilibres de la balance des paiements.
La première mesure concerne les importations de services. Désormais, toute opération de ce type devra obtenir une autorisation préalable du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. Sans le quitus du département dirigé par Kamel Rezig, aucune domiciliation bancaire ne pourra être effectuée.
Cela vise à freiner la sortie de devises liée à certaines prestations facturées à l'étranger, souvent jugées coûteuses et parfois non justifiées économiquement.
La seconde mesure porte sur les importations destinées au fonctionnement ou à l'équipement des entreprises. Les banques ne pourront domicilier ces opérations qu'à condition que le dossier inclut un nouveau document baptisé " programme prévisionnel d'importation ", spécifique au second semestre de l'année, et validé par le même ministère.
Le 2 juillet, le ministère du Commerce extérieur a demandé aux entreprises algériennes concernées par les importations de fonctionnement et d'équipement de lui transmettre, au plus tard le 31 juillet, leurs programmes prévisionnels d'importation pour le second semestre 2025.
Cette mesure fait partie intégrante de la feuille de route dévoilée le 1er juin par le président Abdelmadjid Tebboune, qui place la réforme du commerce extérieur au cœur des priorités économiques nationales.
L'objectif principal de cette feuille de route est de limiter les importations aux seuls produits jugés essentiels, ceux qui ne peuvent être produits localement. Cette stratégie en fait cherche à protéger et à stimuler l'industrie nationale, souvent fragilisée par la concurrence des produits importés.
Par ailleurs, la feuille de route prévoit l'instauration de normes algériennes strictes pour les produits importés, afin d'en garantir la qualité tout en favorisant la production locale.
En parallèle, elle vise à encourager la formation de coopératives d'importation, permettant aux entreprises algériennes de mutualiser leurs achats, d'optimiser les coûts et de gagner en puissance sur les marchés internationaux.
Jihen Mkehli
Publié le 15/07/25 08:55
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