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Depuis plusieurs mois, la guerre commerciale menée par Washington commence à peser sur les prix à la consommation, avec un impact direct sur l'inflation.
L'inflation américaine a de nouveau accéléré en juin, atteignant 2,7 % sur un an, contre 2,4 % en mai et 2,3 % en avril, selon les données publiées par le Bureau of Labor Statistics (BLS).
Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3 %, contre 0,1 % le mois précédent. Même en excluant les éléments les plus volatils comme l'alimentation et l'énergie, l'indice dit "core" progresse de 0,2 % sur un mois et de 2,9 % sur un an, enregistrant une légère hausse dans les deux cas par rapport à mai.
En détail, c'est surtout la flambée des prix de l'énergie qui a tiré l'inflation vers le haut. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment entre Israël et l'Iran, ont fait bondir les cours du pétrole, qui se maintiennent depuis à des niveaux élevés.
Cette hausse a impacté, en fait, l'ensemble des prix de l'énergie, y compris l'électricité et le gaz, qui ont enregistré de fortes augmentations d'un mois sur l'autre.
Pour Donald Trump, l'inflation est un indicateur hautement politique. Parce qu'elle touche directement les ménages modestes, et elle peut rapidement éroder la confiance de sa base électorale. Et pour un président qui mise sur le pouvoir d'achat et l'excédent commercial pour vanter la réussite de sa politique économique, chaque hausse de prix est une menace.
De l'avis de nombreux économistes, cette poussée inflationniste est en grande partie liée à la récente vague de droits de douane imposés par la Maison-Blanche. En taxant davantage les produits importés, notamment européens, chinois et mexicains, Trump espère rééquilibrer la balance commerciale des États-Unis.
Mais à court terme, ces hausses se répercutent sur les prix à la consommation, et alourdissent la facture des ménages américains.
Et pour la Réserve fédérale américaine (Fed), malgré les pressions répétées de Donald Trump, qui appelle à une baisse rapide des taux d'intérêt pour relancer l'activité, la Fed tient bon. Son président, Jérôme Powell, refuse pour l'instant de céder, maintenant les taux directeurs entre 4,25 % et 4,50 %.
À ce stade, aucun assouplissement monétaire n'est envisagé, alors que les marchés tablaient il y a encore quelques semaines sur une détente dès cet été.
Jihen Mkehli
Publié le 17/07/25 07:44
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