L'OPEP augmente les quotas de production de 100 mille barils par jour à partir de septembre

L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses alliés ont convenu d'augmenter la production d'or noir de 100 mille barils par jour (b/j) pour le mois de septembre. L'alliance portera ainsi à la hausse sa production le mois prochain à un rythme beaucoup plus lent que ceux précédents, dans un contexte de prix du pétrole élevés et d'un approvisionnement énergétique instable exacerbé par l'invasion russe de l'Ukraine.

" La disponibilité très limitée " de la capacité de pomper plus de brut dans un court laps de temps " exige qu'elle soit utilisée avec une grande prudence ", a déclaré l'OPEP et ses alliés dans un communiqué publié à l'issue de sa 31e réunion ministérielle.

Le cartel pétrolifère de 23 membres renforcera ainsi sa production de 0,22% pour le mois de septembre, scellant l'une des plus faibles augmentations de son histoire. Le léger allègement des coupes de production signifie que le chef de file de l'OPEP, l'Arabie saoudite produira 25 mille b/j supplémentaires, contre 8 mille b/j en plus pour les Émirats Arabes Unis.

L'Algérie, fortement convoitée par les pays européens en raison de leur forte indépendance en approvisionnements russes d'hydrocarbures, consolidera sa production d'or noir de 2 mille b/j au mois de septembre.

Loin des sommets de 140 dollars le baril de Brent atteints début mars, les cours pétrolifères se sont contractés ce matin. Le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 0,87% à 99,67 dollars, tandis que le brut américain, le West Intermediate Texas (WTI) a reculé de 0,72% à 93,65 dollars.

La décision de l'OPEP et de ses alliés a été formulée au milieu des appels des États-Unis à augmenter la production pour refroidir le marché international du pétrole. Il est à noter que les exportations de pétrole et de gaz de la Russie ont chuté au vu des sanctions imposées au pays belligérant.

D'autre part, la Russie a réduit ses expéditions de gaz naturel vers plusieurs pays européens, augmentant les prix et sapant le pouvoir d'achat des citoyens européens. Les craintes d'une récession se sont également ancrées dans les attentes des investisseurs et des institutions qui craignent un échaudage des stocks d'hydrocarbures pour la saison hivernale.

Mariem Ben Yahia

Publié le 04/08/22 10:23