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Jérôme Vacher (FMI) : « L’Etat doit avoir le maximum de crédibilité dans ses engagements »

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Dans un tête-à-tête qui a duré plus d'une vingtaine de minutes sur les ondes d'Express Fm au micro de Wassim Belarbi, le représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) en Tunisie, Jérôme Vacher, s'est exprimé sur les négociations entre les autorités tunisiennes et l'institution ainsi que sur les conditions fondamentales pour que le pays impètre l'aide internationale.

Pour obtenir l'assentiment du FMI, le vaisseau-amiral de la vision des autorités tunisiennes devra se fonder sur l'amélioration de la croissance ainsi que sur la réduction de la pauvreté. " Nous sommes là pour soutenir les pays membres du FMI dans leurs efforts de réformes afin d'obtenir une économie soutenable, inclusive, qui permettra de faire face aux déséquilibres qui empêcheraient d'atteindre ce sentier de croissance ", a expliqué Jérôme Vacher.

L'obtention de l'aide du FMI dépend de la mise en œuvre d'un programme de réformes macroéconomiques et financières. En d'autres termes, le gouvernement doit fournir un programme crédible et exhaustif de réformes. Le représentant résident du FMI en Tunisie a souligné qu'il " est particulièrement important d'avoir le maximum de crédibilité dans ses engagements ", tout en précisant qu'il s'agit " d'une façon d'assoir la crédibilité des engagements sur des sujets de haut intérêt comme celui de la masse salariale des fonctionnaires, de la réforme des entreprises publiques ainsi que celui de l'amélioration du climat des affaires ".

L'ambition nationale devrait catalyser d'autres financements, que ce soit des autres partenaires au développement du pays, ce qui pourrait attirer des investissements privés.

Les réformes essentielles à des négociations réussies avec l'institution de Bretton Woods, dit-il, doivent " faire face aux défis auxquels est confrontée la Tunisie, notamment ceux des déséquilibres au niveau des finances publiques mais aussi des comptes extérieurs et d'une croissance trop faible sur ces dernières années ".

Les demandes du FMI décantent la conduite des réformes en deux axes. " Un qui concerne la résorption des déséquilibres macroéconomiques et un autre qui permet d'augmenter la croissance via des réformes structurelles qui doivent porter sur une refonte profonde de l'économie ", explique le représentant du FMI en Tunisie.

Ainsi, l'institution demande essentiellement la maîtrise d'un certain nombre de dépenses pour la création d'un espace budgétaire dédié aux dépenses plus essentielles, à l'image des dépenses sociales. " Le défi important de la masse salariale dans la fonction publique, qui est particulièrement élevé en pourcentage du PIB, crée une grande incertitude au niveau des dépenses publiques et ne permet pas à l'Etat d'affronter les défis en matière d'efficacité de ces dépenses, d'une bonne allocation des ressources et de dépenses d'avenir, notamment d'investissement et sociales, importantes pour affronter les prochaines années ".

D'un commerce agréable, le représentant résident du FMI en Tunisie, dont le mandat triennal prendra fin ce mois-ci, n'a pas donné de détails sur le montant du nouveau crédit ou la période de décaissement des tranches qui seront potentiellement fournies par le FMI au profit de la Tunisie en 2022.

Mariem Ben Yahia

Publié le 13/01/22 13:07

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