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Guerre en Ukraine : La FAO s'alarme de la dégradation du niveau de sécurité alimentaire mondiale

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La guerre en Ukraine menace la sécurité alimentaire mondiale. Les prix internationaux des denrées alimentaires et des aliments pour animaux pourraient bondir jusqu'à 20% en raison du conflit, ce qui induirait une hausse de la malnutrition mondiale, selon l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Jusqu'à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde si les exportations alimentaires de l'Ukraine et de la Russie étaient durablement empêchées du fait de la guerre, estime la FAO.

L'organisation onusienne basée à Rome indique qu'il n'était pas clair si l'Ukraine était en mesure de mener à bien ses récoltes en temps de guerre. Ces inquiétudes s'associent à des interrogations de plus en plus nombreuses quant aux perspectives des exportations russes au cours de l'année. Outre la hausse des prix des céréales qui pourrait atteindre 20%, les prix des engrais agricoles pourraient afficher une augmentation de 13%, ce qui hisserait encore plus les prix des denrées alimentaires, cristallisant un cercle vicieux.

De manière inquiétante, le déficit d'approvisionnement mondial qui en résulte pourrait faire grimper les prix internationaux des denrées alimentaires et des aliments pour animaux de 8% à 22% au-dessus de leurs niveaux déjà élevés ", explique la FAO. L'organisation indique qu'entre 20% et 30% des champs de culture ukrainiens de céréales, maïs et tournesol ne seront pas plantés ou resteront non récoltés pendant la saison 2022/23.

Il est à ajouter que l'organisation onusienne explique que les coûts élevés de l'énergie en raison de la guerre augmenteraient les coûts des intrants agricoles à court terme, engendrant une baisse des rendements des cultures en 2022. Cette situation assènerait un coup supplémentaire à " l'état de la sécurité alimentaire mondiale dans les années à venir ".

En considérant un scénario de choc modéré, les prix du blé signeraient une hausse de 8,7%, contre un bond de 21,5% dans le cas d'un choc sévère. Quant au maïs, il pourrait voir ses cours se renforcer de 8,2% dans la situation d'un choc modéré, contre 19,5% si le choc était sévère.

L'Ukraine est également l'un des plus grands producteurs mondiaux de tournesols. Une réduction des approvisionnements en huile de tournesol aurait un effet d'entraînement sur les prix des autres huiles végétales, selon la FAO.

Mariem Ben Yahia

Publié le 14/03/22 14:44

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