Forum de Davos : Le coût de la vie, le plus grand risque mondial

Les principaux défis auxquels seront confrontées les économies mondiales dans les prochaines années seront l'augmentation du coût de la vie et la reprise économique après la pandémie, selon une enquête du Forum économique mondial.

L'inflation qui sévit dans le monde entier aurait pour conséquence de plonger des millions de personnes dans l'extrême pauvreté mais également de provoquer des tensions sociales dans de nombreuses régions du monde.

Le rapport souligne que les inquiétudes liées au renchérissement du coût de la vie et à un risque de récession sont plus prononcées que les craintes liées aux désastres naturels ou aux conflits.

Les risques mondiaux sont étroitement liés et incluent les pressions sur les approvisionnements énergétiques et alimentaires, ainsi que les augmentations des coûts en raison de la crise inflationniste mondiale et du service de la dette. La hausse générale des prix mondiaux aurait un impact négatif sur les efforts visant à lutter contre d'autres menaces à long terme, comme le changement climatique et l'effritement de la biodiversité. Le rapport appelle à une coopération internationale pour saisir des opportunités qui se réduisent rapidement.

Le rapport, réalisé en collaboration avec un cabinet de conseil en assurance et en gestion des risques et une compagnie d'assurance, plaide pour une coopération internationale pour faire face à des opportunités qui diminuent rapidement. Le document met en exergue le fait que la pandémie mondiale et les conflits en Europe ont mis en lumière les crises énergétiques, inflationnistes, alimentaires et sécuritaires.

Le rapport met également en avant le risque de sociétés polarisées par la désinformation ainsi que les risques géoéconomiques et de guerres. Il révèle, par ailleurs, que l'écart entre les sexes s'est creusé à l'échelle mondiale entre 2020 et 2021, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes. En effet, en 2021, 31,9% des femmes dans le monde souffraient d'insécurité alimentaire modérée ou sévère contre 27,6% pour les hommes.

Mariem Ben Yahia

Publié le 13/01/23 08:38