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Après des mois de tensions, les deux puissances ont entrouvert la porte à un début d'apaisement. Même si les contours de l'accord restent flous et que les détails doivent encore être précisés…
À l'issue de deux jours de discussions à Londres, les États-Unis et la Chine sont parvenus à un accord-cadre visant à désamorcer les tensions commerciales.
Cet accord marque un pas en avant dans la mise en œuvre du consensus conclu par les présidents Joe Biden et Xi Jinping, lors de leur échange téléphonique du 5 juin, suivi des discussions à Genève.
Selon les médias d'État chinois, ce cadre vise à structurer les prochaines étapes pour résoudre les différends commerciaux qui ont pesé sur l'économie mondiale ces dernières années. Le vice-ministre chinois du Commerce, Li Chenggang, a salué la qualité des échanges, qualifiés de " professionnels, rationnels, approfondis et francs ". Il a précisé que ce dialogue s'inscrit dans une volonté partagée d'avancer concrètement vers une sortie de crise.
Côté américain, le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a tempéré l'enthousiasme en rappelant que l'accord doit encore recevoir l'aval des deux chefs d'État. " L'idée est de rentrer, de parler au président Trump et de s'assurer qu'il l'approuve. Ils vont faire de même avec le président Xi. Si les deux valident le cadre, alors il sera mis en œuvre ", a-t-il expliqué.
Si le contenu précis du cadre n'a pas encore été dévoilé, plusieurs points sensibles ont fait l'objet de discussions, selon les médias des deux pays. Aucune indication concrète n'a été donnée sur un éventuel calendrier de mise en œuvre ou sur un prochain cycle de négociations.
Washington espère, entre autres, garantir que les flux de minéraux critiques, indispensables à la fabrication de semi-conducteurs, de véhicules électriques et d'équipements militaires, continuent d'arriver depuis la Chine.
Pékin, qui en est le premier producteur mondial, avait annoncé en avril un assouplissement des restrictions à l'export, une annonce qui avait immédiatement inquiété les grands constructeurs internationaux, très dépendants de ces matériaux.
Les échanges ont aussi porté sur les semi-conducteurs de pointe utilisés dans l'intelligence artificielle et sur la délivrance de visas pour les étudiants chinois dans les universités américaines.
Investisseurs, industriels et partenaires commerciaux attendent désormais des précisions concrètes sur le contenu réel de cet accord-cadre. Tant que les mesures ne se traduisent pas par des engagements fermes, sur les semi-conducteurs, les terres rares ou les flux commerciaux, les marchés resteront prudents.
Jihen Mkehli
Publié le 11/06/25 13:35
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