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Le Maroc, première terre d'accueil des datacenters en Afrique

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Le Maroc s'impose aujourd'hui comme la première terre d'accueil des centres de données en Afrique, devançant même l'Afrique du Sud.

 

 

Le Maroc s'impose comme le premier hôte de centres de données en Afrique, avec 23 plateformes déjà opérationnelles à ce jour.

Selon le magazine américain Global Finance, le royaume a dépassé l'Afrique du Sud en termes de position sur ce marché, même si ce dernier est un acteur important avec un parc d'infrastructures bien établi.

Aujourd'hui, la plupart de ces infrastructures sont détenues par des opérateurs télécoms comme Maroc Telecom, Inwi ou encore Orange, mais aussi par des acteurs spécialisés tels que Medasys et N+One. Certaines grandes banques disposent de leurs propres installations, tandis que les plus petites structures préfèrent louer des capacités d'hébergement.

Le magazine explique que cette montée en puissance ne doit rien au hasard. En 2020, l'Agence de Développement du Digital a posé les bases d'une feuille de route, faisant des infrastructures numériques une priorité nationale. Et depuis, le secteur bénéficie depuis de mesures incitatives claires, avec des réductions fiscales et des exonérations prévues dans la Charte nationale de l'investissement.

S'ajoute à cela une loi entrée en vigueur en 2021, qui impose l'hébergement local de toutes les données sensibles, ce qui a poussé entreprises et institutions à rapatrier leurs données vers le territoire marocain.

Un secteur dominé par quelques pays

En Afrique, certains pays concentrent la majorité des grandes infrastructures numériques et possèdent les 10 plus grands centres de données de la région. À côté de l'Afrique du Sud, dont le plus grand centre est situé à Johannesburg avec une capacité dépassant les 200 MW, le Maroc tient aussi une place importante avec son plus grand centre à Rabat, d'une capacité d'environ 40 MW.

D'autres pays comme le Kenya, le Nigeria, le Ghana, l'Ouganda, l'Éthiopie ou encore la Tanzanie développent également leurs infrastructures, cherchant à rattraper leur retard et à capter une part plus importante du marché continental.

Même si la Tunisie commence à avancer dans le développement de ses infrastructures numériques, ses pas restent encore trop lents comparés à ceux de ses voisins. Avec seulement quelques centres de données, le pays accuse un certain retard, notamment en raison d'un manque d'investissements structurants et d'une stratégie claire en la matière.

Alors que les besoins en stockage et en traitement de données explosent, sans un coup d'accélérateur, la Tunisie risque de se faire distancer rapidement. Ce retard pourrait coûter cher à moyen terme, alors que la région se digitalise rapidement et que la compétition pour attirer les investissements entre pays africains augmente.

Ces derniers ont compris que les centres de données sont bien plus que des simples boîtes de serveurs, mais un levier clé pour l'économie, la souveraineté et l'innovation.

Jihen Mkehli

 

Publié le 11/06/25 12:37

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