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Le Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a tenu, le 25 avril 2017, une réunion exceptionnelle pour examiner les récents développements sur le marché des changes qui a connu, au cours de la semaine dernière, une montée des pressions en relation avec une demande accrue des opérateurs sur les devises étrangères, générant ainsi une dépréciation sensible du dinar, notamment vis- à- vis du dollar et de l'euro.
Lors de l'analyse des évolutions sus-mentionnées, lit-on dans le communiqué de la BCT, son Conseil a affirmé que les données objectives et les indicateurs économiques et financiers disponibles ne justifient en rien les fluctuations enregistrées sur le marché des changes et la forte dépréciation du dinar vis-à-vis des principales devises étrangères, surtout que les discussions qui ont eu lieu récemment entre les autorités tunisiennes et la mission du FMI dans le cadre de la revue du programme du mécanisme élargi de crédit, ont été globalement positives et encourageantes.
Aussi, le Conseil a-t-il tenu à souligner que la politique monétaire et de change adoptée ne vise ni la dévaluation de la monnaie, ni un taux de change cible, et encore moins le flottement de la monnaie nationale; mais procède plutôt par des interventions ordonnées et bien calibrées destinées à lisser les variations aigues du taux de change, tout en veillant à ce que le taux de change joue pleinement son rôle pour contribuer à la maîtrise du dérapage du déficit commercial d'une part, et garantir le financement des importations nécessaires et préserver un niveau adéquat des réserves en devises d'autre part.
En ce qui concerne l'évolution des prix, le Conseil a noté que les pressions inflationnistes connaissent une tendance haussière qui s'affirme par rapport aux mois précédents, alors que les indicateurs avancés disponibles indiquent des risques de poursuite de ces pressions à court terme.
Lors de l'examen de la situation de la liquidité bancaire, le Conseil a observé que les besoins des banques demeurent à des niveaux élevés eu égard au faible niveau de l'épargne nationale, et a débattu, en conséquence, des moyens susceptibles de renforcer l'épargne afin de réduire la pression sur la liquidité de l'économie.
Publié le 27/04/17 12:00
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