ilboursa arabic version ilboursa

Après un boom inflationniste, les prix des matières premières vont-ils se stabiliser en 2022 ?

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1
La bourse de Tunis Ouvre dans 8h19min

L'inquiétante flambée des prix des matières premières depuis le début de la crise sanitaire, toujours aussi persistante en 2021, a fait grimper les prix de la nourriture et de l'essence, entre autres. Le Think-tank marocain, le Policy Center For The New South (PCNS), ayant pour objectif d'améliorer les politiques publiques des pays africains, a dressé le bilan de la volatilité des prix des matières premières.

L'étude montre que les prix de l'énergie ont flambé en 2021 ainsi que ceux des autres matières premières à des niveaux élevés. L'inflation pourrait être encore alimentée par le variant Omicron mais également par des facteurs à plus long terme. Néanmoins, les prix d'une grande partie des produits énergétiques devraient se réorienter à la baisse en 2022 à mesure que les restrictions de l'offre s'atténuent.

Les hydrocarbures et les minerais face à la persistance de l'inflation

La crise sanitaire persistante a été un fléau pour le pétrole. Au terme du mois d'octobre 2021, les cours du Brent de la mer du Nord ont atteint un niveau record depuis 2018 pour se situer à plus de 85 dollars le baril. Au cours de l'année dernière, les prix du charbon thermal d'origine sudafricaine se sont accrus de 64% alors que ceux du charbon en provenance d'Australie ont explosé de 95%.

En ce qui concerne le Gaz Naturel Liquéfié (GNL), la référence américaine a affiché une augmentation de 40% de ses prix, contre un raffermissement de 423% des cours de la référence européenne, le Title Transfer Facility (TTF).

Quant à l'aluminium, son prix a enregistré une embellie de 34% entre janvier et décembre 2021 au vu d'une " demande vigoureuse, mais aussi d'une réduction de l'offre due à l'essor des prix du charbon et du gaz naturel ".

Les produits agricoles ayant le plus augmenté en 2021

Par ailleurs, les produits agricoles ont matérialisé une envolée de leur prix. Les cours de l'Arabica et du Robusta ont évolué de 67% et de 59%, respectivement, en 2021. Les moteurs de cette augmentation ont été les perturbations ayant lieu au niveau de l'offre de deux principaux pays producteurs, à soir le Brésil et le Vietnam.

En effet, le pays d'Amérique du sud a été pénalisé par des épisodes de gel au mois de juillet 2021 alors que le Vietnam a été frappé de plein fouet par une recrudescence des contaminations au Covid-19.

Le blé ne fait pas exception à l'embellie des cours étant donné que la référence américaine du Soft Red Winter a vu son prix se renforcer de 18% en 2021. Le blé échangé sur la Bourse d'Euronext, appelé matif, s'est négocié à plus de 300 euros la tonne fin novembre 2021, contre 200 euros la tonne début 2021. D'ailleurs, un sommet de dix ans a été scellé.

En outre, les cours du maïs ont progressé de 13% l'année dernière, alors que celui du soja, négocié à Rotterdam, a reculé de 4%. Les riz thaïlandais et vietnamien ont enregistré une baisse de 26% de leurs prix en 2021.

La principale raison de pressions inflationnistes persistantes en 2021 se situe au niveau du fret maritime. En effet, des perturbations ont eu lieu au dernier trimestre 2020 et ont perduré tout au long de 2021. Elles devraient se poursuivre au premier trimestre 2022. Il sied d'ajouter que le risque d'un sous-investissement dans certaines énergies fossiles, comme le gaz naturel et le pétrole, pourraient donner lieu à une contraction de l'offre, ce qui augmenterait les prix de l'électricité.

Le rapport met également en avant la nécessité d'une batterie d'actions de la part des pouvoirs publics et États pour gérer les conséquences sociales et géopolitiques de la hausse générale des prix mondiaux.

Mariem Ben Yahia

Publié le 24/01/22 14:16

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

q3z-5OR25iq6XXmZ6F65zWxODcO80nKqXBKmZPJzJWs False