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Au niveau régional, l'écosystème de la Tunisie n'est pas loin de ses voisins nord-africains et reste bien positionnée dans le top 10 des écosystèmes de startups en Afrique. Mais dans une vision plus large, il reste encore loin des leaders mondiaux et même ceux de la région MENA.
L'organisation mondiale StartupBlink a récemment publié la mise à jour de son rapport annuel, le "Global Startup Ecosystem Index 2025", qui offre une analyse approfondie des écosystèmes de startups à l'échelle mondiale.
Ce rapport évalue la force des écosystèmes startup en se basant sur un indice couvrant plus de 1 400 villes et 100 pays, fournissant ainsi des classements détaillés par pays et par ville, ainsi que des analyses régionales et sectorielles.
L'objectif est d'aider les startups, les décideurs politiques, les investisseurs et d'autres parties prenantes à prendre des décisions éclairées concernant les choix de localisation, en s'appuyant sur des données provenant de partenaires tels que Crunchbase, SEMRush et BrightData .
L'écosystème tunisien se classe au 82e rang mondial parmi 100 écosystèmes évalués. Avec un score de 0.787, la Tunisie se positionne dans le Top 10 en Afrique (7ème) , et ce, en gagnant 8 places par rapport à l'édition précédente, soit une croissance annuelle de 15,3 %.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la Tunisie occupe la 14e place, mais le rapport souligne que cette progression reste insuffisante face à la concurrence croissante des autres pays d'Afrique du Nord. En effet, sa croissance reste la plus faible de la région, avec un taux inférieur à 15 %, ce qui limite ses ambitions dans un contexte régional très compétitif.
La capitale, Tunis, a gagné 18 places pour atteindre la 327e position mondiale. Cette progression la rapproche du top 300, avec un écosystème local en croissance soutenue, dépassant les 22 % par an.
À côté, la ville de Sousse se positionne au 1.233e rang mondial. En tout, les startups tunisiennes ont réussi à lever environ 15,2 millions de dollars en 2024.
L'Égypte confirme sa domination en Afrique du Nord, avec un écosystème près de trois fois plus puissant que celui de la Tunisie. Elle se classe 65e à l'échelle mondiale et 7e dans la région MENA, portée par Le Caire, dont le score dépasse largement celui d'Alexandrie. En 2024, l'Égypte atteint son meilleur rang régional depuis 2021, avec 281,6 millions de dollars levés par ses startups.
Derrière la Tunisie, deuxième en Afrique du Nord, le Maroc se positionne à la 88e place mondiale avec un score de 0,687. En 2024, il a attiré 176,9 millions de dollars de financements.
À noter que les autres pays de la région nord-africaine ne figurent pas dans le classement. Et l'Afrique du nord, de manière générale, a enregistré la croissance annuelle la plus faible parmi les grandes régions du continent, avec un taux de 15,7 %.
À l'échelle du continent, l'Afrique du Sud conserve sa place de leader (52e mondiale), devant le Kenya (58e), l'Égypte, le Nigeria (65e) et le Cape-Vert (75) qui ferme le top 5 africain.
Au niveau mondial, les écosystèmes startup les plus puissants se trouvent aux États-Unis, au Royaume-Uni, à Singapour, au Canada et en Suède.
Côté villes, San Francisco reste la première mondiale, suivie de près par New York, Londres, Los Angeles et Pékin, qui se démarquent toutes par leur dynamisme entrepreneurial et leurs infrastructures adaptées.
Dans le monde arabe, ce sont les Émirats arabes unis qui dominent le classement, occupant la 21e place mondiale grâce à leur environnement favorable aux startups, leur ouverture économique et leurs politiques d'incitation. Dubaï, en particulier, est la ville la mieux classée de la région MENA, reconnue pour son attractivité internationale et son écosystème technologique en pleine croissance.
Jihen Mkehli
Publié le 21/05/25 13:48
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