Le Projet du Budget de l'Etat pour l'exercice 2026 vise à concilier rigueur budgétaire et justice sociale, tout en relançant l'investissement et modernisant l'administration publique, dans le cadre d'un plan de développement national à l'horizon 2030.
Par Omar El Oudi
Selon un document élaboré par le ministère des Finances sur les principales hypothèses et orientations du Budget de l'Etat pour l'année 2026 et dont IlBoursa s'est procurée une copie, le projet du budget 2026 s'inscrit dans le cadre du nouveau plan de développement 2026-2030, avec l'objectif de renforcer la justice sociale, la cohésion territoriale et la stabilité économique et financière.
Il repose sur des hypothèses de croissance modérée, une maîtrise de l'inflation, la stabilisation du dinar, et une amélioration progressive du commerce extérieur.
Les principes fondamentaux incluent le soutien à la croissance, la lutte contre l'évasion fiscale, la promotion de l'investissement, l'équité régionale et la consolidation de l'État social.
Hypothèses économiques 2026
Les prévisions budgétaires de l'État pour l'année 2026 dépendent notamment des hypothèses préliminaires suivantes :
- L'amélioration de la croissance économique par rapport aux prévisions de 2025.
- La poursuite de la maîtrise de l'inflation.
- La stabilité du taux de change du dinar face aux principales devises.
- L'amélioration progressive du solde commercial grâce au contrôle des importations et au soutien à l'export.
- Un prix moyen du pétrole (Brent) qui se situe dans une fourchette comprise entre 66 et 70 dollars le baril en 2025.
Axes prioritaires du budget 2026
Les orientations liées à l'élaboration du Budget de l'État pour l'année 2026 reposent sur la réalisation des objectifs suivants :
Dépenses publiques : recentrage sur les besoins prioritaires, soutien à l'emploi (intégration des contractuels, diplômés et enseignants suppléants), renforcement de la protection sociale et poursuite de la politique de subvention ciblée pour protéger le pouvoir d'achat.
Investissement public : accélération des projets d'infrastructure (éducation, santé, transport), promotion de l'économie verte et circulaire, soutien à l'innovation, à l'intelligence artificielle et aux énergies renouvelables.
Engagements financiers : respect des engagements intérieures et extérieures de l'État, notamment le service de la dette publique, pour préserver la crédibilité financière de la Tunisie.
Réformes structurelles
Le document prévoit une réforme fiscale basée sur l'élargissement de l'assiette, l'intégration progressive de l'économie parallèle, la digitalisation de l'administration fiscale et le développement d'une fiscalité environnementale.
En outre, le ministère des Finances envisage de poursuivre la réforme du secteur public à travers la restructuration des entreprises publiques en difficulté, l'amélioration de la gouvernance, la digitalisation des services et l'optimisation des ressources humaines.
Publié le 22/09/25 13:00