L'or poursuit sa montée historique, porté par les attentes des investisseurs face à l'inflation et aux décisions de la Réserve fédérale concernant la politique monétaire.
Fidèle à sa réputation de valeur refuge, l'or a inscrit un nouveau record ce lundi. L'once au comptant s'est appréciée de 0,7 %, atteignant 3 709,29 dollars après avoir brièvement touché 3 711,55 dollars, un sommet historique.
Les contrats à terme américains pour livraison en décembre se sont également hissés de 1 %, à 3 743,40 dollars.
Depuis plusieurs mois, les investisseurs renforcent leurs positions sur l'or, cherchant à se protéger contre l'érosion monétaire et les instabilités financières. À court terme, le marché reste suspendu aux signaux de la Réserve fédérale.
En effet, dans les prochains jours, les discours d'au moins une douzaine de responsables de la Réserve fédérale, dont celui de Jerome Powell mardi, pourraient clarifier leurs intentions futures.
Les anticipations de nouvelles baisses de taux de la Fed entretiennent en effet la flambée, en réduisant l'attrait du dollar et en stimulant mécaniquement la demande pour le métal précieux.
Les autres métaux précieux suivent la tendance
Par ailleurs, l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE de base, ou core PCE) aux États-Unis, l'indicateur d'inflation préféré de la Réserve fédérale, sera publié vendredi. Le core PCE exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, deux composantes très volatiles, pour offrir une image plus stable et fiable de l'inflation sous-jacente.
Les mouvements de l'or sont souvent liés aux attentes d'inflation, aux taux d'intérêt, et au coût d'opportunité de détenir des actifs non productifs comme l'or. Mais ce ne sont pas les seuls concernés : l'argent, le platine et le palladium réagissent aussi dans ce contexte.
L'argent au comptant a progressé de 1,3 %, à 43,64 $ l'once, approchant son plus haut niveau depuis 14 ans. Les investisseurs le voient comme un refuge, mais il bénéficie aussi quand la demande industrielle monte.
Parallèlement, le platine monte de 1,2 %, à 1 420,48 $, supporté par des usages industriels, mais aussi par l'effet de contagion de l'or, quand l'incertitude augmente, tous les métaux précieux gagnent en attractivité.
Enfin, le palladium, lui aussi en hausse de 1,2 %, à 1 163,24 $, suit une logique comparable, bien que ses usages industriels, plus spécifiques, puissent le rendre plus sensible aux variations de l'offre et de la demande dans les secteurs automobiles et technologiques.
Jihen Mkehli
Publié le 22/09/25 08:21