En 2024, l'Algérie voit son PIB frôler les 270 milliards de dollars et son économie hors hydrocarbures se renforcer, mais le commerce extérieur fragile rappelle que la route vers la diversification reste semée d'embûches.
En 2024, le produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie en valeur nominale a frôlé les 270 milliards de dollars (36.103 milliards de dinars algériens), selon les chiffres publiés par l'Office national des statistiques sur l'évolution de l'économie entre 2021 et 2024.
La croissance réelle de l'économie a atteint 3,7 % en 2024, un rythme qui témoigne du maintien d'une dynamique économique positive, malgré un contexte régional et mondial complexe.
Le PIB nominal a progressé de manière soutenue. Après avoir enregistré 33.678 milliards de dinars en 2023, il a ainsi connu une hausse de 7,2 % en un an.
Sur quatre ans, l'évolution est encore plus marquante, le PIB est passé de 25.153 milliards de dinars en 2021 à 32.031 milliards en 2022, puis à 33.678 milliards en 2023, avant d'atteindre 36.103 milliards de dinars en 2024. Au total, entre 2021 et 2024, le PIB nominal de l'Algérie a bondi de 43,5 %.
Une croissance hors hydrocarbures plus soutenue
Le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures de l'Algérie a enregistré une progression plus marquée que celle du PIB global, passant de 4,3 % en 2023 à 4,8 % en 2024.
Selon l'ONS, cet indicateur illustre une réduction progressive de la dépendance de l'économie algérienne au secteur des hydrocarbures, dont la croissance a reculé de 1,3 % en 2024, après une hausse de 3,6 % en 2023.
À l'inverse, les autres secteurs affichent des résultats positifs : l'industrie a progressé de 5,7 %, l'agriculture de 5,3 % et les services de 4,6 %.
En parallèle, l'année 2024 a été moins favorable sur le front du commerce extérieur. L'Algérie a renoué avec le déficit de sa balance commerciale, conséquence d'un déséquilibre marqué. Les importations ont augmenté de 11,9 %, tandis que les exportations ont reculé de 2,4 %.
En détail, les exportations d'hydrocarbures, essentielles pour les recettes en devises, ont légèrement baissé de 1,9 %, en contraste avec la hausse de 3 % observée en 2023. Les exportations hors hydrocarbures ont connu un recul plus sévère, chutant de 20,8 %, alors qu'elles avaient progressé de 4,8 % l'année dernière.
Jihen Mkehli
Publié le 08/09/25 11:50