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La livre sterling a perdu environ 5% face au dollar au cours du mois d'août et se rapproche davantage de la parité face au billet vert. Elle s'échange désormais contre 1,15 dollar, cristallisant une glissade continue entamée depuis le début de l'année.
La situation subie par la devise britannique résulte également d'un dollar fort au vu de son caractère de valeur refuge, toujours soutenu par les investisseurs averses optant pour l'abandon d'actifs plus risqués.
La faiblesse de la livre intervient dans un contexte inflationniste portant la hausse générale des prix à deux chiffres. L'envolée des prix a atteint 10,1% en juillet sur un, marquant un sommet de 40 ans. Le Royaume-Uni se débat sous le poids du renchérissement des prix de l'énergie et de l'incertitude politique.
Plusieurs banques prévoient une accélération de l'inflation au Royaume-Uni l'année prochaine. En effet, la Citi prévoit un pic de 18,6% début 2023, alors que Goldman Sachs table sur 14,8% dans son scénario le plus optimiste.
En outre, la direction vers la parité sur laquelle est engagée la livre est précipitée par un sommet de 20 ans atteint par l'indice du dollar contre un panier de devises. La résilience et la force de la monnaie de la première puissance économique mondiale se sont exprimées sur les marchés par le biais d'une conjoncture affichant une bonne performance, validant la politique monétaire austère de la Réserve Fédérale (Fed). En d'autres termes, la conduite d'un resserrement monétaire se poursuivra aux États-Unis pour maîtriser l'inflation.
Ainsi, les attentes d'une troisième hausse consécutive des taux directeurs de la Fed, pouvant atteindre 75 points de base, augmentent en attendant la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC.
Mariem Ben Yahia
Publié le 02/09/22 12:25
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