La croissance française reste atone au premier trimestre de 2025

Malgré une croissance atone et une consommation stagnante, le gouvernement français maintient ses prévisions de croissance pour 2025.

Pour la France, les choses ne se sont pas bien passées sur le plan économique. Au premier trimestre de 2025, la croissance n'a progressé que de 0,1 %, après un recul de 0,1 % en fin d'année 2024.

Il s'agit d'un démarrage timide, bien en deçà de la reprise enregistrée chez ses voisins européens : +0,2 % en Allemagne, +0,3 % en Italie et +0,6 % en Espagne.

C'est Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, qui a communiqué ces chiffres, évoquant " un combat " pour atteindre la prévision annuelle de 0,7 % fixée par le gouvernement.

Il a insisté notamment sur un retour de la consommation des ménages au printemps, la baisse progressive de l'inflation et la montée en puissance du plan France 2030 pour relancer l'investissement. Mais dans un contexte de tensions budgétaires et de croissance molle en zone euro, l'objectif s'annonce difficile à tenir.

Une consommation atone

Dans le détail, le moteur traditionnel de l'économie française reste à l'arrêt. La consommation des ménages, pourtant soutenue par un net recul de l'inflation (+0,8 % sur un an en avril), n'a pas redémarré.

Entre janvier et mars, les investissements des entreprises, des ménages et des administrations publiques ont enregistré un recul de 0,2 %.

La construction et les biens manufacturés ont particulièrement souffert, ces secteurs étant très sensibles à la montée de l'incertitude commerciale. Cette faiblesse des investissements pèse sur les perspectives de redressement à court terme.

Côté finances publiques, la situation est encore plus compliquée. Avec un déficit estimé à 5,8 % du PIB en 2024,le plus élevé de la zone euro, la France s'éloigne des normes européennes. Le gouvernement promet un effort progressif : 5,4 % en 2025, puis moins de 3 % à l'horizon 2029.

Mais avec une dette qui culmine à 113 % du PIB, la France reste en situation délicate, juste derrière la Grèce et l'Italie.

Jihen Mkehli

Publié le 02/05/25 08:09