Albuhaira Invest : Un bilan globalement positif malgré les difficultés

Une fois réglés les problèmes hérités de l'ère Ben Ali, l'activité de la société –gelée à cause de cela en 2011- a repris de plus belle.

Il est extrêmement rare que des actionnaires ne trouvent rien à redire concernant la manière dont leur société est gérée et ses résultats. Pourtant, c'est ce qui se serait passé au moment de la célébration –récente- du 40^ème anniversaire d'Albuhaira Invest -ex-Société de Promotion du Lac de Tunis (SPLT), assurent les responsables de cette société créée en 1983 par l'Etat tunisien en association avec des investisseurs saoudiens menés par le groupe Dallah Al Baraka, dirigé par feu Cheikh Saleh Abdullah Kamel.

"L'expérience était tellement positive que les associés n'avaient pas besoin de l'évaluer. Leur seule évaluation a consisté à nous demander plus de dividendes". La société a commencé à en distribuer en 2012, un an sur deux.

Les actionnaires sont satisfaits, insiste une source à Albuhaira Invest, "parce que la société a atteint ses premiers objectifs fixés par l'Etat tunisien –l'assainissement du Lac de Tunis jadis pollué- et par l'associé saoudien, que l'ex-SPLT devienne une société leader dans le domaine de l'aménagement urbain.

Le parcours d'Albuhaira Invest était parfois parsemé d'embûches, surtout avant 2011. La société est passée par des moments difficiles. Son activité a même été gelée à un moment donné, à cause de la voracité des membres de la famille de l'ancien couple présidentiel.

"Toute la famille de l'ancien président a acheté des lots à des prix plus bas que ceux habituellement pratiqués par la société". Cela a déplu à la partie saoudienne. "Dieu merci, une commission mixte très haut niveau a été créée en 2012 et nous avons pu résoudre ces problèmes. Le partenaire saoudien a été satisfait par les résultats de ses travaux", rappelle-t-on à Albuhaira Invest.

La société a été confrontée, après le 14 janvier 2011 aussi, à d'autres problèmes, de nature administrative. Parmi lesquelles la longueur des procédures de validation des projets de développement. Et celles-ci ont failli devenir encore plus compliquées et longues.

Alors qu'elle avait l'habitude de développer chaque lotissement séparément, Albuhaira Invest s'est vue dire après 2011 que cette pratique "n'est plus possible parce que non-fondée d'un point de vue légal ".

Alors que la société agi "conformément au Plan d'Aménagement de la Commune de Tunis (PACT) qui n'a pas été revu pendant près de cinquante ans pour des raisons propres à l'Etat tunisien ", l'administration lui a demandé de lui soumette un plan d'aménagement. Nous agissons conformément au PACT qui n'a pas été revu pendant près de cinquante ans, pour des raisons concernant essentiellement l'Etat.

La situation a été débloquée avec l'élaboration –à laquelle Albuhaira Invest a été associée- d'un nouveau PACT en 2017.

Une fois ces problèmes réglés, la société a redémarré sur les chapeaux de roues. En 2017, elle a lancé la première tranche du lotissement "La Perle du Lac I", aujourd'hui commercialisé à près de 90%. Dans le cadre du business plan 2018-2028, les projets se poursuivent sans interruption. En juillet 2023, un nouveau lotissement –La Perle du Lac II- a été lancé et la société a célébré cela en organisant un événement.

Moncef Mahroug

Publié le 15/04/24 08:37