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AFKAR: La corruption et l’économie tunisienne, les stratégies pour un changement durable

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Au vu de la détérioration du climat économique en Tunisie, la lutte contre la corruption prend de plus en plus d'importance aux yeux de l'opinion publique. Plus répandue que jamais, la corruption est devenue un obstacle économique majeur en plus de la hausse des prix, de l'augmentation des impôts et de l'affaiblissement du dinar tunisien.

Le 10 février 2018, l'initiative Afkar a rassemblé 55 acteurs clés du gouvernement tunisien, de la société civile, du secteur privé, des organisations internationales, des associations professionnelles, des institutions éducatives et des représentants diplomatiques afin d'établir un dialogue entre ces divers acteurs et développer des solutions réalisables. Les débats a été dirigés par Mohamed Chafik Sarsar, professeur à l'Université de Tunis (Manar), et modérés par Ismail Ben Sassi, fondateur et PDG de ilboursa.com.

Cette édition d'Afkar arrive quelques jours après la décision de l'Union européenne d'ajouter la Tunisie à une liste noire de pays considérés comme "à haut risque" en matière de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.

L'évènement a rassemblé des intervenants tels que Marwen Muasher, Vice-président d'études au Carnegie Endowment for International Peace et ancien vice-premier ministre de la Jordanie; Hakim Ben Hammouda, ancien Ministre des Finances, Asma Bouraoui Khouja, Enseignante-Chercheuse à l'Ecole Supérieure de Commerce de Tunis, Mohamed Chafik Sarsar, Professeur à l'Université de Tunis (Manar) et ancien président de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE); Nadia Saadi, Directrice Générale de l'Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC) et Hassen Zargouni, Directeur Général de Sigma Conseil. L'évènement a aussi rassemblé des figures de la scène politique tunisienne tels que des députés de Afek Tounes, Ennahda, Nidaa Tounes, le Bloc démocratique, et le Courant démocratique. L'administration tunisienne était aussi représentée par des membres de l'Autorité douanière et de la Cour des Comptes.

Au cours de la journée, les participants ont proposé et discuté des solutions spécifiques et réalisables pour mieux traiter la corruption et la réduire en Tunisie. Ces recommandations sont les suivantes :

  • Finaliser la mise en place des principales institutions de l'état invoquées dans la Constitution tunisienne de 2014, telle que la Cour constitutionnelle ou d'autres organes
  • Renforcer les systèmes de gestion électroniques et rendre les informations sur les procédures administratives plus facilement accessibles aux citoyens.
  • Développer un plan d'urgence pour s'attaquer aux secteurs les plus corrompus.
  • Augmenter les ressources humaines et financières pour le suivi des institutions anti-corruption
  • Réduire les transactions en espèces
  • Examiner les monopoles contrôlés par l'État
  • Démanteler la culture du népotisme, du copinage et de l'impunité
  • Exercer les vérifications nécessaires dans la sélection des fonctionnaires chargés de lutter contre la corruption, y compris en s'assurant qu'ils répondent à des exigences et à des qualifications spécifiques

Voici un lien vers le Livre blanc

Les parties prenantes représentaient plus de 30 organisations dont l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), le Carnegie Endowment for International Peace, Mourakiboun, les Fondations Open Society, Nidaa Tounes, Ennahda, Afek Tounes, le Courant démocratique, le Bloc démocratique, l'Autorité Douanière, la Cour des Comptes tunisienne, Al Bawsala, Sigma Conseil, le Programme des Nations Unies pour le Développement, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, l'Association des Tunisiens des Grandes Écoles, l'Institut Républicain International, la Fondation Drosos, Barr al Aman, l'Université de Harvard, le Projet sur la Démocratie au Moyen-Orient, le Collectif de Réflexion et d'Action Citoyenne, le Réseau National de Lutte contre la Corruption, l'Union Européenne, Heinrich Böll Stiftung, le Fond de Recherche Tunisien-Américain, ilboursa.com, le Réseau National Anti-Corruption, l'Association de la Citoyenneté Active de Tozeur, l'Ordre des Architectes, la Faculté des Sciences Juridiques de Tunis, et les Contentieux de l'Etat.

Afkar est une initiative qui rassemble les principaux acteurs concernés par une thématique, le temps d'une journée, et en table ronde, dans le but d'avoir un dialogue qui débouchera sur des résultats concrets. En 2018, Afkar lance une série de six éditions dans le but d'aborder les différentes angles spécifiques ainsi que les défis économiques de la Tunisie.

Ismail Ben Sassi

Publié le 13/02/18 13:04

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