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Skander NAIJA : ''En matière d'inclusion financière, l'assurance reste un domaine sous-exploité''

ISIN : TN0007680010 - Ticker : AMI
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Lors du panel sur "Transition digitale pour une inclusion financière", tenu en marge de la 25e session du Forum International du magazine Réalités, M. Skander NAIJA, directeur général de la compagnie AMI assurances, a abordé les enjeux cruciaux et le rôle de l'industrie de l'assurance dans l'inclusion financière et la transition digitale en Tunisie.

Selon M. Skander NAIJA, l'industrie de l'assurance en Tunisie a un rôle essentiel à jouer dans l'atteinte des objectifs de l'inclusion financière. "Alors que le secteur bancaire est en train de rattraper son retard en matière d'inclusion financière, l'assurance reste un domaine sous-exploité", a-t-il souligné.

M. NAIJA explique que l'assurance joue un rôle crucial dans le financement de l'économie, en sécurisant les acteurs économiques et en permettant leur financement. Néanmoins, en Tunisie, le secteur de l'assurance accuse un retard de 10 à 15 ans par rapport au secteur bancaire.

L'un des indicateurs clés pour mesurer la maturité de l'assurance est le taux de pénétration, qui représente le chiffre d'affaires généré par les assureurs par rapport au PIB du pays. À l'échelle mondiale, ce taux est en moyenne de 7%, avec 3% dédiés à l'assurance non-vie, couvrant les biens et les responsabilités. En Tunisie, le taux de pénétration est d'environ 2,5%, ce qui représente un écart important par rapport à la moyenne mondiale.

Le défi consiste donc à multiplier par 1,5 la maturité de l'assurance non-vie pour se rapprocher de la moyenne mondiale. De plus, en ce qui concerne l'assurance-vie, le taux de pénétration moyen dans le monde est de 4%, tandis qu'en Tunisie, il est d'à peine 0,5%. Cela signifie qu'il faut multiplier par 8 la maturité de l'assurance-vie pour atteindre la moyenne mondiale.

Le Directeur Général d'AMI Assurances souligne que l'assurance joue un rôle vital dans la couverture des risques liés aux catastrophes naturelles, aux accidents corporels et à d'autres dangers. Cependant, la Tunisie est sous-assurée contre ces risques, ce qui entraîne d'importantes pertes économiques en cas de sinistre.

"Le constat est là et on ne peut pas le nier. Les problèmes d'accès à l'assurance, en particulier pour les non-assurés et les travailleurs dans le secteur agricole, sont multiples. Pour les résoudre, les assureurs doivent améliorer leur communication, réduire la complexité de leurs offres et garantir un meilleur accès aux produits d'assurance", souligne-t-il.

Les institutions de microfinance jouent également un rôle essentiel dans l'extension de la couverture d'assurance aux populations sous-bancarisées, a-t-il précisé, tout en insistant sur la nécessité de mettre en avant les enjeux et les opportunités liés à l'extension de l'inclusion financière à travers l'assurance en Tunisie, à l'heure où ce secteur doit relever ces défis pour contribuer davantage au développement économique du pays.

En guise de clôture, M. NAIJA a fait savoir qu'une inclusion financière plus renforcera la stabilité économique du pays et contribuera également à l'amélioration de la qualité de vie de la population tunisienne.

O.E.O

Publié le 26/10/23 10:10

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