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Le Maroc tire son épingle du jeu en Afrique du Nord, grâce à la solidité de ses grandes entreprises. La Tunisie, de son côté, réussit à faire figurer sept noms dans le classement, malgré l'absence de représentant dans le Top 20.
Le magazine African Business vient de publier la dernière édition de son classement annuel des 250 plus grandes entreprises cotées du continent.
Dans cette mise à jour arrêtée à fin mars 2025, les 250 premières entreprises africaines totalisent une capitalisation de 564 milliards de dollars, en nette progression par rapport aux 503 milliards enregistrés à la même période en 2024.
Ce chiffre reste en dessous du niveau de mars 2020, où les valorisations avaient atteint 597 milliards de dollars, malgré le contexte pandémique. Le magazine note également que ce recul s'explique en partie par le retrait de plusieurs grandes multinationales des bourses africaines, un phénomène qui pèse sur la dynamique du marché.
Aucune entreprise tunisienne ne figure cette année dans le Top 20 du classement, mais le pays parvient tout de même à placer sept entreprises parmi les 250 plus grandes du continent.
En tête du classement tunisien, on retrouve la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), classée 94e. Elle est suivie par la Société de Fabrication des Boissons de Tunisie (SFBT), à la 112e place, puis par Attijari Bank Tunisie, qui occupe la 116e position.
Viennent ensuite Poulina Group Holding (168e), Amen Bank (211e), la Banque de Tunisie (212e), et enfin Délice Holding, qui fait son entrée dans le classement, pour la première fois, à la 235e place.
En 2025, le Maroc s'impose largement en tête du classement des capitalisations boursières en Afrique du Nord. Les six premières entreprises de la région sont toutes marocaines, et pas moins de 15 figurent dans le Top 20 régional.
En première position, Attijariwafa Bank conserve son statut de géant, avec une valorisation qui grimpe à 15,6 milliards de dollars. Derrière, l'Égypte parvient à placer cinq entreprises dans ce Top 20. À l'inverse, aucun acteur algérien, libyen ou mauritanien ne figure cette année dans le classement.
Comme chaque année, l'Afrique du Sud reste de loin la puissance boursière du continent. Ses entreprises représentent à elles seules 60 % de la capitalisation totale du Top 250, un poids stable par rapport à l'année dernière. Le Maroc se maintient en deuxième position, avec 15 % de la valeur combinée des entreprises du classement.
Derrière, le Nigeria affiche un recul avec seulement 7 % de la capitalisation. Il perd du terrain par rapport aux 7,8 % de 2024 et l'Égypte ferme le quatuor de tête avec 6 %.
Le secteur bancaire est le plus représenté. En effet, les banques régionales concentrent à elles seules 18 % de la capitalisation totale du Top 250, tandis que les grandes banques internationales représentent 8 %. Les compagnies d'assurance, de leur côté, comptent pour 5 % du classement.
Autre pilier du secteur privé africain c'est les télécommunications. Portées par des géants présents sur plusieurs marchés, les entreprises cotées du secteur pèsent aujourd'hui 11 % de la valeur totale du Top 250.
À noter enfin que seules les entreprises cotées sur une bourse africaine et dont au moins la moitié du chiffre d'affaires est généré sur le continent sont retenues dans le classement. Les groupes africains trop internationalisés ou non cotés localement en sont donc exclus.
Jihen MKEHLI
Publié le 15/05/25 14:49
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