COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | FORUM |
En pleine crise, la Compagnie de Phosphate de Gafsa (CPG) affiche des chiffres éloquents. Alors que le Gouvernement tablait sur une production de 6 millions de tonnes en 2018, la compagnie n'a produit que la moitié des prévisions.
Les perturbations au niveau des sites de production du phosphate brut causées par les grèves récurrentes des employés et des réclamations inhérentes aux concours de recrutement de la compagnie, ont fortement pénalisé l'activité de la CPG qui a vu sa production s'établir à 3 millions de tonnes seulement en 2018 contre 3,9 millions de tonnes une année auparavant.
Avant la révolution de 2011, la Tunisie était classée 5ème plus grand producteur de phosphate dans le monde, avec une production annuelle moyenne de plus de 6 millions de tonnes et atteignant même 8 millions de tonnes en 2010.
Depuis, les sit-in et les protestations relatives aux recrutements au sein de la CPG font rage. Blocages, échauffourées, contestations sociales et régionales, revendications liées au chômage et aux concours de recrutement… le secteur du phosphate fait face à une longue série de contestations.
Résultat : la compagnie nationale aurait accusé une perte nette de 130 millions de dinars en 2018, contre un déficit de 129 millions en 2017, apprend IlBoursa. Le Résultat d'Exploitation, quant à lui, ressort négatif de 90 millions de dinars contre - 80 millions une année auparavant.
Faut-il rappeler que le dernier rapport d'activité annuel publié par la compagnie remonte à l'exercice 2015 au terme duquel la CPG avait accusé une perte nette de 108,4 millions de dinars pour un chiffre d'affaires de 487 millions de dinars.
En 2015, la compagnie employait 6.682 personnes dont 3.006 agents d'exécutions, 3.066 agents de surveillance et 347 cadres supérieurs, soit une masse salariale de 193 millions de dinars.
Omar El Oudi
Publié le 07/01/19 20:20
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :