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Et si l'intelligence artificielle (IA) devenait la nouvelle alliée de l'assurance ? On en parle partout, elle s'invite dans tous les secteurs… et l'assurance n'y échappe pas. Derrière les grands mots, ce sont surtout des jeunes qui réfléchissent à des solutions concrètes, utiles, humaines. Et si, demain, grâce à l'IA, on pouvait mieux anticiper, mieux protéger, et surtout, mieux répondre aux vrais besoins des gens ?
C'est dans ce cadre, samedi 3 mai, à l'hôtel Radisson Blu de Tunis, la MAE Assurances a organisé la cérémonie de remise des prix de la 2ᵉ édition de son hackathon " MutualHack ". Plus de cent étudiants venus de plusieurs régions du pays ont répondu à l'appel pour imaginer, en deux jours chrono, des solutions innovantes pour l'assurance de demain.
Pendant 48 heures, les 2 et 3 mai, ils ont travaillé en équipe autour d'un thème très actuel : " L'intelligence artificielle et l'Internet des objets (IoT) au cœur de l'expérience adhérent ". L'objectif était de proposer des idées concrètes pour mieux accompagner les assurés, en misant sur les technologies qui bouleversent déjà le secteur.
Encadrés par des experts, coachés par l'équipe de la MAE et soutenus dans une ambiance dynamique et bienveillante, les participants ont planché sur des projets qui allient performance, accessibilité et utilité. Car oui, l'IA et l'IoT ne sont plus des concepts futuristes : ils offrent aujourd'hui de vraies opportunités pour améliorer les services d'assurance pour le bien-être humain.
Trois prix ont été décernés à l'issue de cette deuxième édition, récompensant les meilleures solutions imaginées par les participants.
Le premier prix, d'un montant de 10.000 dinars, a été attribué au projet Deep Mind, porté par trois étudiants venus de Sousse. Leur idée est la création d'une plateforme RH axée sur la santé et le bien-être, qui utilise l'intelligence artificielle pour réduire le stress en entreprise.
Rencontré après la remise des prix, Béchir Karmeni, l'un des membres du groupe gagnant, nous confie : " On participe régulièrement à des hackathons, deux à trois par mois, mais celui-ci a été le plus fort de toute mon expérience. L'accompagnement des coachs, la qualité des projets proposés par les autres équipes… c'était vraiment un niveau à part. "
Avec ce prix, les lauréats comptent lancer leur startup et se faire accompagner dans un parcours d'incubation. Le deuxième prix, doté de 7.500 dinars, a été décerné au projet Aldivas, tandis que le troisième prix, d'un montant de 5.000 dinars, est revenu au projet Git Commits.
Présent à la cérémonie, Lassâad Zarrouk, directeur général de la MAE Assurances, a tenu à rappeler que ce hackathon n'était pas simplement un concours, mais " un véritable processus ", commencé bien en amont avec la sélection des idées.
" Ce qui compte le plus pour nous, c'est d'incarner les valeurs de solidarité, de faire vivre une culture fondée sur l'humain ", a-t-il affirmé, en s'adressant directement aux jeunes participants. " Vous êtes plus importants que les idées ou les prix. Vous êtes la continuité des générations. La Tunisie peut être fière de vous. Et la MAE Assurances est fière de vous accueillir, de vous écouter et de vous accompagner. "
Le directeur général a aussi insisté sur l'ADN de la MAE : " Chez nous, l'humain est au cœur, à la fois le point de départ et la finalité de tout ce que nous entreprenons. Ce que vous vivez aujourd'hui n'est qu'un début. Restez en lien avec nous, car désormais, vous faites partie de la famille MAE ".
Pour départager les projets, plusieurs critères ont été pris en compte. Le plus important : l'impact. " On regarde si le projet peut avoir un effet positif sur la société, mais aussi sur l'industrie de l'assurance ", nous explique Gazi Saddem, membre du jury. L'innovation compte aussi, sans oublier la faisabilité technique, la solidité du modèle économique et la capacité des équipes à progresser tout au long du hackathon.
" Bien sûr, on évalue les idées en tenant compte du contexte : régional, national et même international ", précise-t-il. Il s'agit aussi de vérifier que le projet tienne la route techniquement, avec un maximum de preuves à l'appui. Il ne suffit pas d'avoir une bonne idée, encore faut-il démontrer qu'elle peut vraiment être mise en œuvre.
Les solutions proposées ont touché plusieurs branches de l'assurance : automobile, santé, gestion administrative, mais aussi assurance agricole et immobilière. Et au-delà de l'idée, la qualité du pitch a souvent fait la différence, tout comme la capacité à bien cerner le market fit, c'est-à-dire l'adéquation entre le projet et les besoins réels du marché.
En ce qui concerne le nombre des candidats, et des participants, Helmi Jebali, Chef de Département Innovation, Recherche et Études Prospectives chez MAE Assurances a indiqué :
" Pour cette édition, nous avons parcouru presque toute la Tunisie, visitant les 24 gouvernorats, de Bizerte à Tozeur. Nous avons rencontré les étudiants directement sur leurs campus universitaires, recruté des talents, échangé avec eux… Au total, 1436 candidats ont exprimé leur volonté de participer. Face à un tel engouement, nous avons doublé le nombre de participants, passant de 50 à 100, et avons découvert des idées exceptionnelles, d'une qualité très élevée ".
Et d'ajouter : " Nous avons ainsi sélectionné 103 participants pour cette édition, et pour cette raison, nous avons travaillé main dans la main avec nos coachs et les équipes de projets de MAE. Nous souhaitons leur transmettre un message clair : nous croyons en vous, nous sommes à vos côtés et nous voulons aller loin avec vos ambitions ".
Selon lui, ce qui distingue cette année, c'est l'ampleur du niveau des projets : " contrairement aux éditions précédentes où les lauréats bénéficiaient de trois mois d'incubation, cette année, les projets ayant atteint un niveau exceptionnel bénéficieront de cinq mois d'incubation ", a-t-il précisé.
Enfin, au-delà des prix, MutualHack incarne une vision d'une Tunisie où l'innovation s'enracine dans l'humain, et où chaque idée porte l'espoir d'un avenir plus solidaire, connecté et à l'écoute de ses citoyens.
Jihen Mkehli
Publié le 05/05/25 08:16
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