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L'année dernière, le groupe allemand Lufthansa a enregistré la perte la plus élevée de l'histoire de la multinationale en raison de la crise sanitaire. Entraîné par l'effondrement des affaires, le résultat net affiche une perte record de 6,7 milliards d'euros, en 2020, après avoir rendu compte d'un bénéfice de 1,2 milliard d'euros, en 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe, qui était de 36,42 milliards d'euros en 2019, a diminué de 63% l'an dernier à 13,6 milliards d'euros, selon un communiqué de Lufthansa. L'affaissement observé est imputé, en grande partie, à la diminution de 75% du nombre de passagers en 2020, par rapport à un an plus tôt. A cela s'ajoute le fait que la majorité de la flotte était clouée au sol, l'année dernière.
Le château de cartes s'écroule et Lufthansa, propriétaire d'Austrian Airlines et de Swiss Eurowings, taille dans le vif. La compagnie prévoit de se défaire de 150 avions puisque seulement 300 des 800 appareils ont retrouvé le ciel l'année dernière. Près de 30.000 emplois sont menacés au sein de Lufthansa. Néanmoins, le groupe s'est accommodé de ne déployer aucun plan social d'ici mars 2022. Outre la pression syndicale, Lufthansa a bénéficié d'un vaste plan de sauvetage de 9 milliards d'euros de la part du gouvernement allemand.
La reprise des activités du groupe est encore en péril. Son président-directeur général, Carsten Spohr, indique que le trafic des vols n'atteindra probablement que 40% à 50% de ses niveaux d'avant-crise.
L'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) chiffre la paralysie du trafic à 98,4 milliards d'euros de pertes cumulées pour quelque 290 compagnies aériennes internationales, en 2020. Rappelons que le groupe Air France-KLM a récemment annoncé une perte nette de 7,1 milliards d'euros, l'année dernière.
Myriam Ben Yahia
Publié le 04/03/21 10:09
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