Après une année 2024 difficile, les startups africaines ont levé 1,1 milliard de dollars levés au troisième trimestre de 2025, égalant le total de l'année précédente.
Les startups technologiques africaines ont réussi à lever 1,1 milliard de dollars au cours du troisième trimestre 2025, un montant équivalent au total collecté sur l'ensemble de l'année 2024.
C'est ce que révèle la 10ᵉ édition du rapport annuel sur le financement des startups africaines, publié par Disrupt Africa. Selon les données, ce chiffre traduit une reprise significative après le " funding winter " qui avait frappé le secteur en 2024.
En seulement neuf mois, le secteur a déjà atteint le niveau total des financements de l'année précédente.
Le troisième trimestre a vu 343,2 millions de dollars collectés, avec un mois de septembre particulièrement actif grâce à la forte implication des investisseurs européens, désormais les plus présents sur le marché. Cela a inversé la tendance d'août, mois jusque-là dominé par les investissements américains.
2024, année de ralentissement pour l'écosystème tech africain
Selon les mêmes données, l'exercice 2024 n'a pas été particulièrement favorable pour les startups technologiques africaines. Le montant total des financements a été divisé par deux par rapport à 2023, tombant à 1,1 milliard de dollars, tandis que le nombre de startups financées a diminué de plus de 50 %, avec seulement 200 entreprises ayant levé des fonds.
Cette chute traduit les effets persistants du " funding winter " mondial, une période marquée par la pénurie de capitaux et la prudence accrue des investisseurs.
Cette situation s'explique par une combinaison de facteurs globaux : l'incertitude économique mondiale, la hausse des taux d'intérêt, et une aversion au risque renforcée après plusieurs années de volatilité sur les marchés financiers. Les investisseurs internationaux, qui avaient été un moteur clé de la croissance des startups africaines, ont réduit leurs engagements, privilégiant des placements plus sûrs et plus liquides.
Malgré ce recul, certains secteurs ont montré des signes de résilience, notamment la fintech, l'e-commerce, et les solutions numériques liées à la santé et à l'éducation.
Jihen Mkehli
Publié le 06/10/25 08:36