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L’Algérie interdit et criminalise tout type d’usage des cryptomonnaies

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Face aux cryptos, aux lives TikTok et à tous ces nouveaux moyens de transférer de l'argent, l'Algérie dit stop. La nouvelle loi interdit tout usage des actifs numériques et impose des sanctions sévères pour faire respecter l'interdiction.

 

 

 

Comme attendu, le gouvernement algérien a interdit l'utilisation des crypto-monnaies. Le nouveau texte, publié au Journal officiel du 24 juillet, élargit l'interdiction à tout ce qui touche, de près ou de loin, aux actifs numériques.

Il ne s'agit plus d'une simple interdiction comme en 2018, où la loi de finances évoquait déjà l'interdiction d'achat, de vente ou de détention. Cette fois, le cadre, la nouvelle loi (25-10) élargit la liste des interdits et les inscrit noir sur blanc dans le registre pénal. Acheter, posséder, échanger, promouvoir ou même héberger une plateforme ou un portefeuille numérique, tout est visé.

Les autorités justifient cette loi par l'opacité du système : une monnaie sans existence physique, qui circule hors des circuits classiques, sans traçabilité claire. Un terreau idéal, selon elles, pour le blanchiment, le financement du terrorisme et les dérives économiques.

TikTok, nouveau terrain de chasse pour la répression

Pour faire respecter cette interdiction, l'article 31 bis introduit un système de sanctions graduées, en fonction de la gravité des infractions. Peine de prison de deux mois à un an, amende de 200 000 à un million de dinars, voire les deux à la fois.

Il est à noter que cela s'inscrit directement dans le cadre des engagements pris par l'Algérie en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Un chantier sur lequel le pays est toujours sous surveillance. En 2023 encore, le rapport du GAFI, avait pointé du doigt les failles persistantes du dispositif algérien, notamment dans la traçabilité des flux financiers non bancarisés.

Et c'est justement là que les cryptomonnaies, mais aussi les nouvelles pratiques sur les réseaux sociaux, inquiètent les autorités. TikTok, en particulier, est devenu ces dernières années un nouveau terrain d'alerte pour eux.

Les "lives" rémunérés, les transferts d'argent via des plateformes étrangères ou encore les dons déguisés compliquent encore davantage le contrôle des flux. Des sommes parfois conséquentes circulent sous les radars, en dehors de tout circuit officiel. Le phénomène échappe aux règles classiques, et vient renforcer les craintes d'un système parallèle, où l'argent change de mains sans qu'aucune trace ne soit laissée.

Jihen Mkehli

 

Publié le 30/07/25 09:47

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