La SNCFT n’a pas utilisé 2,4 milliards d’euros accordés par des bailleurs de fonds entre 2010 et 2018

Pour la Tunisie, tant d'avant que d'après le 14 janvier 2011, le problème ce n'est pas d'obtenir des crédits mais bel et bien de les utiliser dans les délais impartis et à bon escient. C'est ce qu'a confirmé Moez Chakchouk, ministre du Transport et de la Logistique, lors de son audition par la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, relevant de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), au sujet de la SNCFT

Le ministre a ainsi révélé que 2,4 milliards d'euros accordés à cette société par des bailleurs de fonds entre 2010 et 2018 n'ont pas été " consommés " à ce jour en raison de l'incapacité de cette dernière à réaliser des projets ayant fait l'objet d'études, donc validés. 

Néanmoins, la restructuration de la SNCFT est à l'ordre du jour. L'une des approches étudiées dans le cadre de ce projet de restructuration consiste à faire entrer des entreprises et des organismes publics, clients de la société, comme la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) et l'Office des Céréales de Tunisie (OCT), au capital de la SNCFT.

Par ailleurs, Moez Chakchouk affirme que la société ne sera bientôt plus ce qu'elle est jusqu'ici. En effet, le ministère du Transport et de la Logistique envisage, dans le cadre du projet de restructuration de l'opérateur national du transport ferroviaire de le délester de certaines activités qui vont être filialisées pour lui permettre de se concentrer sur son cœur de métier.

Ainsi, est envisagée la création de deux filiales chargées respectivement de la réalisation des projets et de la gestion du patrimoine immobilier de la SNCFT, révèle M. Chakchouk.

M.M

Publié le 07/07/21 09:53