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Les tensions commerciales et l'offensive tarifaire américaine menacent plus de 83 millions d'emplois dans le monde, selon l'OIT.
Plus de 83 millions d'emplois dans plus de 70 pays sont aujourd'hui menacés à cause des tensions commerciales, alerte l'Organisation internationale du travail (OIT).
Dans son dernier rapport, l'OIT a abaissé ses prévisions de croissance de l'emploi mondial pour 2025, passant de 1,7 % à 1,5 %, en raison du ralentissement économique et des conflits commerciaux.
Ces risques touchent particulièrement la région Asie-Pacifique, qui regroupe à elle seule près de 56 millions de postes vulnérables. Cette situation s'explique par la forte dépendance des pays de la zone à l'exportation vers les États-Unis, dont les récentes hausses des droits de douane ont aussi un impact direct sur le Canada et le Mexique, deux grands partenaires de l'économie américaine.
Par ailleurs, la croissance mondiale devrait engendrer la création de 53 millions d'emplois en 2025, soit sept millions de moins que les estimations précédentes. Ce qui reflète un ralentissement de la croissance économique globale, désormais attendue à 2,8 %, contre 3,2 % auparavant.
Sur le continent africain, la croissance économique devrait s'accélérer, passant de 3,0 % en 2024 à 3,8 % en 2025, selon l'OIT. Mais l'inflation élevée, la vulnérabilité des dettes souveraines et les tensions régionales continuent de peser lourdement sur la reprise.
Par ailleurs, le climat commercial mondial, marqué par des tensions et incertitudes, crée de nouveaux obstacles pour l'Afrique, même si la région bénéficie souvent de tarifs douaniers réduits grâce à des accords préférentiels avec les pays développés.
Du côté des pays arabes, la croissance attendue est revue à la baisse, de 4,1 % à 2,3 % en 2025. Le rapport souligne que si la baisse des prix de l'énergie tend à calmer l'inflation, les effets persistants des conflits dans la région minent la confiance des acteurs économiques.
Enfin, le rapport met en lumière l'impact croissant des technologies, et plus particulièrement de l'intelligence artificielle (IA), sur le marché du travail. Près d'un salarié sur quatre pourrait voir ses tâches profondément transformées par l'IA.
Jihen Mkehli
Publié le 30/05/25 09:01
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