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La dette publique française s’envole à 114 % du PIB au premier trimestre de 2025

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Depuis plusieurs années, la France voit sa dette augmenter d'année en année, alourdissant chaque fois un peu plus les charges liées au remboursement. Ce qui pèse sur les finances publiques et limite les marges de manœuvre pour investir ou soutenir la croissance.

 

 

Alourdie par des déficits structurels, la France voit sa dette publique continuer de grimper à un rythme alarmant.

Au premier trimestre 2025, l'endettement de l'État atteint 3.345.8 milliards d'euros, soit 114 % du PIB, contre 113 % à la fin de 2024.

Autrement dit, chaque Français porte désormais sur ses épaules près de 48.800 euros de dette, contre 48.000 euros trois mois plus tôt. Une progression de 40,5 milliards d'euros en l'espace d'un trimestre, selon les chiffres publiés par l'Insee.

Cette publication des chiffres est tombée à quelques minutes d'intervalle du deuxième comité d'alerte sur les finances publiques, réuni à Bercy.

Si le ministère reconnaît une simple coïncidence, la simultanéité renforce le sentiment d'urgence exprimé ces derniers jours par François Bayrou, le premier ministre, et avant lui Michel Barnier (l'ancien premier ministre) qui appellent à un sursaut face à cette spirale inquiétante.

Des charges qui s'alourdissent

En un an, la dette de la France est passée de 110,7 % à 114 % du PIB. Et si l'on remonte à 2017, au début du premier mandat d'Emmanuel Macron, elle n'atteignait encore que 98,9 %. Il s'agit d'une hausse de plus de 1 000 milliards d'euros en moins d'une décennie.

Dans le même temps, la charge d'intérêts, autrement dit, ce que l'État verse chaque année pour rémunérer ses créanciers, est passée de 35 milliards d'euros en 2018 à 58 milliards en 2024.

" Cette dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays ", avait alerté François Bayrou dès janvier. " On est au-delà du danger, on est presque à la catastrophe ", a récemment déclaré Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances au Sénat.

En ce qui concerne la croissance, la prévision de Bercy, initialement fixée à 1,1 %, a été révisée à 0,7 %, et certains économistes évoquent désormais 0,6 %, voire moins. La dissolution prononcée il y a un an par Emmanuel Macron, en plein conflit social, a contribué à affaiblir la confiance et freiner la reprise.

Pour rappel, en mai, Standard & Poor's a abaissé la note de la France de AA à AA-., évoquant une " détérioration des finances publiques ".

Jihen Mkehli

 

Publié le 27/06/25 11:01

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