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La Banque mondiale révise à la baisse ses perspectives de croissance de l'économie tunisienne

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1

La Banque mondiale a annoncé hier mardi avoir réduit ses prévisions de croissance pour la Tunisie pour cette année de 0,5 point de pourcentage à 3%. La conjoncture nationale devrait se rétablir de 3,5% en 2023.

La reprise serait modeste en Tunisie avec un chômage en légère diminution mais qui resterait toujours aussi élevé, selon la Banque mondiale qui explique que le pays " fait face à des défis économiques " tout en soulignant " la grande incertitude politique, la faible mise en œuvre des réformes et de grands déficits de la balance courante ".

Les importateurs de pétrole, comme la Tunisie, restent particulièrement vulnérables à la hausse des prix des denrées alimentaires et sont davantage exposés aux pénuries de céréales, habituellement livrées par la Russie et l'Ukraine. Les perspectives de croissance de la Tunisie restent inférieures à celles établies pour les pays importateurs de pétrole, dont la progression de leur conjoncture se situerait à 4,1% en 2022 et à 4,4% en 2023.

L'institution de Bretton Woods alerte sur le fait que les subventions alimentaires contribueront à la détérioration des soldes budgétaires de pays comme la Tunisie et l'Égypte. La Banque mondiale escompte également la poursuite d'une politique monétaire austère avec des augmentations supplémentaires des taux directeurs par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Le rapport souligne, par ailleurs, qu'en Tunisie, le spread sur les devises étrangères sur les emprunts du gouvernement est considéré comme étant risqué étant donné qu'il a presque doublé depuis l'invasion de l'Ukraine pour culminer à plus de 30% au mois de mai 2022.

Il sied d'ajouter que la Banque mondiale prévoit un effondrement de 6,5% de l'économie libanaise en 20222. Il est à souligner que la situation des deux pays présente des similitudes politiques et économiques. Pour l'ancienne Suisse de l'Orient, les réserves limitées en devises pourraient nuire à la durabilité des importations de céréales mais aussi au taux de change officiel.

Mariem Ben Yahia

Publié le 08/06/22 12:06

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