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Compte tenu du contexte difficile du financement extérieur et de l'augmentation de la dette publique, le système bancaire national a continué à accroître son rôle dans le financement de la dette, selon le Bulletin de conjoncture économique publié ce mercredi par la Banque mondiale.
La Banque mondiale indique que la part de la dette intérieure dans la dette totale est passée de 29,7 % en 2019 à 53,8 % en 2024, avec une augmentation prévue à 58,3 % en 2025.
La part du gouvernement central dans le total des créances du secteur bancaire est passée de 31,3 % en août 2023 à 40,8 % en août 2024. Le crédit au reste de l'économie, en revanche, a diminué de 8,6 à 4,8 % au cours de la même période (taux de croissance annuel moyen sur 6 mois).
" Malgré une légère reprise de la part des crédits octroyés au reste de l'économie, l'utilisation soutenue du financement local pour financer la dette publique peut créer un effet d'éviction et étouffer cette croissance ", explique la Banque mondiale.
Et d'ajouter que les contraintes sur le marché du crédit sont aggravées par l'exposition croissante des banques aux entreprises publiques et la récente refonte de l'utilisation des chèques bancaires pour les paiements, qui a restreint un important canal de crédit à court terme en Tunisie.
O.E.O
Publié le 14/05/25 17:37
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