Faible consommation, marché immobilier fragile et pressions déflationnistes… autant de facteurs qui poussent les autorités à envisager un assouplissement monétaire progressif pour stimuler l'investissement et relancer la croissance, afin d'atteindre l'objectif annuel de 5 %.
La Banque populaire de Chine (BPC) a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés lors de la réunion de son comité de politique monétaire.
Pour le quatrième mois consécutif, le taux de référence à un an (Loan Prime Rate, LPR) reste fixé à 3,0 %, tandis que le taux à cinq ans, influençant les prêts hypothécaires, demeure à 3,5 %.
Ces taux, historiquement bas après plusieurs réductions depuis 2021, visent à soutenir l'activité économique intérieure, notamment dans un contexte de consommation faible et d'un marché immobilier atone. La BPC a régulièrement ajusté ces taux pour stimuler les prêts et encourager l'investissement privé.
Cette décision s'inscrit dans une politique monétaire prudente en ce moment, en ligne avec les attentes des analystes. La récente flambée du marché boursier chinois a renforcé cette approche, limitant la nécessité de mesures de relance significatives.
Vers un assouplissement monétaire progressif
Côté économie, les données d'août révèlent une croissance atone. Les ventes au détail ont ralenti à 3,4 %, tandis que la production industrielle a progressé de seulement 5,2 %, son niveau le plus bas depuis août de l'année précédente. Le prix à la production a diminué de 2,9 % en août, indiquant une baisse des coûts pour les producteurs.
Pour l'avenir, de nombreux économistes anticipent que les autorités chinoises pourraient recourir à un assouplissement monétaire progressif au cours des prochains mois afin d'atteindre l'objectif de croissance annuelle d'environ 5 %. Selon certains analystes, le pays semble passer d'une stratégie de gestion des risques à une politique active de stimulation économique, cherchant à limiter la déflation et à relancer la consommation et l'investissement.
La Banque populaire de Chine a récemment annoncé qu'elle s'appuierait sur une politique monétaire axée sur les données économiques pour soutenir la reprise.
Cependant, malgré ces efforts, la croissance de l'investissement en actifs fixes a ralenti, atteignant seulement 0,5 % sur les huit premiers mois de l'année, le plus bas niveau depuis 2020.
Jihen Mkehli
Publié le 23/09/25 14:19