L'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) a publié ce jeudi ses dernières données sur l'inflation en France. Selon ces estimations provisoires, l'indice des prix à la consommation a progressé de 1,2% sur un an en octobre 2023, contre 1,1% en septembre. Sur une base mensuelle, une hausse de 0,2% a été enregistrée, succédant à un repli de 1,2% le mois précédent.
Cette évolution modérée s'explique par deux facteurs principaux : un ralentissement de la progression des prix dans le secteur des services et une décélération moins prononcée des prix de l'énergie comparativement à septembre. Les autres composantes de l'indice - produits manufacturés, alimentation et tabac - maintiennent des trajectoires similaires à celles observées le mois précédent.
L'analyse mensuelle révèle que la hausse de 0,2% est principalement attribuable à plusieurs secteurs clés : l'énergie, portée par les produits pétroliers et le gaz, les produits manufacturés, notamment l'habillement et la chaussure, les services, en particulier les transports et l'alimentation, avec une contribution significative des produits frais. Le secteur du tabac est demeuré stable.
Dans une perspective européenne, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) affiche une progression de 1,5% sur un an, contre 1,4% en septembre. Ce niveau d'inflation, nettement inférieur à l'objectif de 2% fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE), suscite des interrogations.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a d'ailleurs souligné que le risque d'une inflation durablement inférieure à la cible est désormais aussi préoccupant qu'une inflation excessive, cette situation pouvant potentiellement freiner la croissance économique.
Pour contextualiser, il convient de noter que l'inflation atteignait encore 4% en octobre 2023. La BCE a récemment assoupli sa politique monétaire, procédant à trois baisses de taux d'intérêt depuis juin, en réponse à cette décélération marquée de l'inflation.
O.E.O
Publié le 31/10/24 10:49