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L'excédent commercial de l'Union européenne avec les États-Unis a atteint un record historique en mars 2025, un mois avant l'offensive tarifaire annoncée par Donald Trump.
À quelques semaines de ce que Donald Trump appelle le " Jour de la libération ", les entreprises européennes ont accéléré leurs livraisons vers le marché américain.
En mars 2025, les exportations de l'Union européenne (UE) vers les États-Unis ont bondi pour atteindre 71,4 milliards d'euros, un record historique. Cela représente une hausse de 59 % sur un an, selon les derniers chiffres publiés par Eurostat.
Ainsi, l'excédent commercial de l'UE avec les États-Unis a grimpé à 40,7 milliards d'euros en un seul mois, un chiffre jamais atteint.
Ce pic inattendu s'explique par une ruée des entreprises européennes, désireuses de faire passer un maximum de marchandises avant l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers annoncés par Trump.
L'annonce de droits de douane massifs dès le 2 avril a suffi à bouleverser les flux commerciaux, au point de créer un effet d'" embouteillage stratégique " dans les ports américains.
Face à la montée des tensions commerciales, l'Union européenne tente d'ouvrir la voie à un accord commercial avec les États-Unis. Bruxelles prépare une nouvelle proposition visant à lever certains obstacles tarifaires et à stimuler les investissements transatlantiques.
Parmi les pistes évoquées, l'augmentation des achats européens de gaz naturel liquéfié américain, ou encore de semi-conducteurs stratégiques, essentiels à l'intelligence artificielle.
Mais côté américain, l'administration Trump souffle le chaud et le froid. Les signaux envoyés restent flous, et les exigences posées par Washington sont jugées irréalistes par plusieurs négociateurs européens, selon des sources relayées par la presse internationale.
Réunis ce vendredi à Bruxelles, les ministres du Commerce de l'Union ont d'ailleurs exprimé leur scepticisme. Ils pointent notamment l'accord signé entre les États-Unis et le Royaume-Uni, estimant qu'il ne doit pas servir de modèle. Pas question, selon eux, de se précipiter ou d'accepter un texte qui maintiendrait les droits de douane américains sans contreparties solides. Un tel compromis risquerait, au contraire, de justifier des mesures de rétorsion de la part du bloc européen.
Pour rappel, Donald Trump a imposé des droits de douane punitifs sur presque tous les pays partenaires. L'Union européenne a donc riposté en instaurant un tarif de 20 % sur ses exportations vers les États-Unis, réduit temporairement à 10 % pour ne pas bloquer les discussions.
Jihen Mkehli
Publié le 16/05/25 14:12
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