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Les fortes pluies qu'a connues la région de Nabeul le weekend dernier ont causé des dégâts importants. Que l'état de catastrophe naturelle soit reconnu ou non, déclarer le sinistre auprès de son assureur est la première démarche à réaliser à partir d'aujourd'hui. Néanmoins, les modalités de déclaration du sinistre doivent respecter certaines règles.
Contacté par nos soins, le Directeur Exécutif de la FTUSA (Fédération tunisienne des sociétés d'assurances), M. Kamel Chibani, a tenu de prime abord à préciser que dans le cas des catastrophes naturelles, l'indemnisation est assurée par des garanties complémentaires aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.
En ce qui concerne les sociétés, les contrats d'assurance qui lient les entreprises et les assureurs peuvent comprendre une garantie optionnelle couvrant de 25% à 50% des valeurs assurées en cas d'une catastrophe naturelle.
Pour les particuliers, M. Chibani a fait savoir que les biens endommagés peuvent être couverts par des contrats d'assurance multirisque habitation avec la garantie optionnelle Inondation. Pour ce qui est de l'assurance automobile, malgré une demande accrue des polices complémentaires d'assurance proposées par les assureurs et couvrant les catastrophes naturelles moyennant une cotisation annuelle de 40 dinars, les automobilistes tunisiens optent généralement pour les contrats à moindre coût.
A cet effet, poursuit M. Chibani, la mise en place d'un cadre légal pour une assurance obligatoire contre les risques des catastrophes naturelles est plus que nécessaire en Tunisie. Ce cadre légal, devrait prévoir également une approche de partage des risques avec l'Etat et les assurés. Dans ce cadre, le Directeur Exécutif de la FTUSA a appelé les autorités à procéder à l'activation du Fonds des catastrophes naturelles estimé à 50 millions de dinars.
Nous rappelons, par ailleurs, qu'une étude a été présentée l'année dernière à l'occasion du 14ème forum de Carthage de l'assurance et la réassurance, a montré que la Tunisie sera exposée au cours des prochaines années à hauteur de 46% aux risques des inondations, d'où l'impératif d'identifier un système de gestion des catastrophes naturelles qui permet d'alerter aux dangers naturels et de mettre en place des mesures préventives adéquates.
L'étude a montré également que les pays en développement, à l'instar de la Tunisie, ont une faible contribution en matière d'assurance des catastrophes naturelles, un taux qui ne dépasse pas 3% par rapport au total des pertes assurées. Ce taux est de l'ordre de 45% dans les pays développés.
O.E.O
Publié le 24/09/18 16:31
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