![]() |
http://uci.pe/wp-content/uploads/2019/06/actualidad-moodys-mantiene-rating-deuda-soberana-peru-a3-n195279-624x352-201670.jpg" alt="" width="624" height="352" />
Dans son rapport sur les perspectives des banques africaines en 2020, l'agence de notation Moody's a abaissé la note de cinq banques tunisiennes, en l'occurrence Amen Bank, Arab Tunisian Bank (ATB), Banque de Tunisie (BT), Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) et Société Tunisienne de Banque (STB), avec notamment perspectives négatives.
Les notes de banques précitées sont passées ‘'B2'' à ‘'Caa1'' pour Amen Bank, de ‘'B2'' à ‘'Caa1'' pour l'ATB, de ‘'B2'' à ‘'B3'' pour la BT, de ‘'B2'' à ‘'B3'' pour la BIAT et de ‘'B3'' à ‘'Caa3'' pour la STB.
Pour la STB, il s'agit de la dernière notation possible avant le passage à la notation en double ‘'C'', encore plus spéculative. Cela veut dire que les espoirs de recouvrement en cas de défaut sont faibles.
La notation "Caa1" de l'ATB et d'Amen Bank fait état d'un risque élevé. Il s'agit également de l'une des notes financières les plus mauvaises avec des obligations spéculatives, de piètre qualité et à risque de crédit élevé.
Moody's souligne que le ralentissement de l'économie tunisienne, la forte vulnérabilité extérieure et le lourd fardeau de la dette publique vont ralentir les opportunités commerciales de ces banques. Et d'ajouter que les créances accrochées représentent 13,4% du portefeuille de prêts du secteur bancaire en 2018.
L'année 2020 s'annonce sombre pour les banques africaines
Selon Moody's, la dégradation des conditions d'exploitation fait pression sur la qualité du crédit des gouvernements africains, ce qui crée un effet d'entraînement sur les banques en réduisant la génération d'entreprises, en ralentissant la croissance du crédit et en augmentant le risque lié aux actifs.
Le risque lié aux actifs restera élevé, en raison de la hausse des arriérés de l'Etat, des concentrations élevées de prêts, des cadres juridiques favorables aux emprunteurs et de l'évolution des capacités de gestion des risques et de supervision.
Omar El Oudi