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Tunisie : Ce qu’il faut retenir du débat national sur le secteur de la

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Posté le 26/03/2019 10:19:06
ce qu il faut retenir:

du blablabla pour absorber la colere ...
Pour le reste, ce Chehed est un miserable loser... un charlatan de premiere classe ainsi que la bande de mafieux l'entourant
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Posté le 26/03/2019 10:19:06

Un grand débat national a été lancé par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, vendredi 22 mars 2019 à la Cité de la Culture, afin d’élaborer un plan d’urgence pour le sauvetage du secteur de la santé. Une consultation inédite qui a duré 8 heures en présence de tous les représentants du corps médical et qui fera l’objet d’un arbitrage lors d’un conseil ministériel dédié, mercredi 27 mars 2019.

La démarche est novatrice et fait référence à la vision politique du Chef du gouvernement qui a décidé de valoriser un dialogue ouvert et libre sans passer par des intermédiaires entre le pouvoir et le citoyen. Une mise en discussion novatrice qui allie prise de conscience et nécessité de mettre en place un dialogue participatif afin de rétablir la confiance du citoyen dans le secteur de la santé.

Durant le débat, Youssef Chahed, a rappelé que le secteur de la santé en Tunisie a permis l’émergence de milliers de compétences tunisiennes et qu’il a contribué à la croissance du pays.

« Ce dialogue se veut ouvert, responsable et constructif loin du populisme rampant que l’on observe actuellement. La crise du secteur de la santé s’est aggravée depuis plus de 10 ans, pourtant ce secteur a participé à plusieurs des réussites de notre pays et est une fierté pour la Tunisie » a déclaré Youssef Chahed soulignant que la deuxième phase du dialogue sociétal avait été lancé en juillet 2017.

Il a annoncé qu’un Forum national sur les Politiques de la santé à l’horizon 2020 se tiendra en juin mais qu’aujourd’hui il s’agit de trouver « des solutions urgentes à des problèmes urgents ».

« Nous devons trouver des solutions urgentes pour, d’un côté, prodiguer les meilleurs soins aux patients dans un souci de confort et de dignité et, d’un autre côté, permettre au corps médical dans son ensemble d’exercer sa profession dans de bonnes conditions. L’administration centrale est confrontée à un manque de moyens financiers en plus des lois qui accablent le secteur. Les clivages que nous connaissons sont d’autant plus présents que la Tunisie connaît des difficultés économiques.» a souligné Youssef Chahed.

Sur la question des recrutements, le Chef du gouvernement a fait savoir qu’en 2017 et en 2018, la Tunisie a enregistré « 4.000 départs volontaires sans remplacements, signe de la dégradation du secteur de la santé ».

Le plan d’urgence qui sera élaboré pour les 18 prochains mois fera l’objet d’un livre blanc qui abordera les questions du financement et de la gouvernance du secteur de la santé. Il évoquera également les problèmes de pénurie des médicaments et les moyens à mettre en place pour anéantir l’impunité observée dans le secteur de la santé depuis 2011.

Constats exposés par les médecins durant le débat

- Départ massif des médecins spécialistes universitaires et sanitaires et un désintéressement des médecins généralistes.

- Une évolution déséquilibrée du corps paramédical 

- Arrêt des recrutements pendant 2 ans des infirmiers et des techniciens supérieurs d’où le recours à des ouvriers non qualifiés pour assurer des tâches sensibles dans un milieu à risque

- Une augmentation déséquilibrée du personnel ouvrier entre les régions avec une concentration à l’intérieur du pays au détriment des grandes villes 

- Une d’absence de qualification des agents de sous-traitance et des ouvriers des chantiers

- Une mauvaise répartition des agents entre les services hospitaliers d'un même établissement et entre les établissements

- Absence des normes actualisées déterminants le nombre des agents par lit d’hospitalisation en fonction de la nature de l'activité

- Absence de mécanismes pour motiver le personnel de la santé travaillant dans les services de médecine lourde

- Un faible taux d’encadrement administratif et technique

- Une forte résistance aux actions de redéploiement inter-régions sanitaires à cause des conditions sociales

- Une démotivation et un absentéisme qui va en augmentant et qui causent une interruption du service hospitalier

- Un recours excessif aux congés de maladies à cause de l’épuisement professionnel, des refus de mutation et des refus des congés de récupération

- Une répartition inéquitable de la charge de travail

- Une absence de règles de sécurité et de santé, la violence au travail et les risques psychosociaux

- Absence de la notion du bien-être au travail

Les problématiques majeures du secteur de la santé publique

- Une centralisation excessive et des moyens matériels et humains insuffisants

- Des listes d’attentes avec des rendez-vous éloignés pour les consultations spécialisées, certaines explorations, les actes opératoires et les hospitalisations

- Un encombrement des urgences

- Des difficultés de coordination intra et inter-régionale

- Un manque d’information et de communication entre les professionnels et les usagers

- Des salaires peu attractifs

- Un manquement au respect de la règlementation en vigueur relative à l’Activité Privée Complémentaire (APC) et de l’Activité Privée Régionale (APR) des médecins

- Un financement en décalage avec les besoins accrus de développement du secteur

public

- Absence d’un système d’information médico-économique

- Stagnation des tarifs des prestations des malades payants depuis 1996

- Des problèmes de recouvrement des créances envers la CNAM induisant un problème de liquidités

Les problématiques au niveau de l’organisation sanitaire et de la gestion hospitalière

- Absence d’un système de contrôle interne et d’audit interne efficace

- Manque de moyens et d’autonomie pour les inspections départementales, les inspections administratives et financières, inspections médicales et inspections pharmaceutiques

- Rôle réduit du Comité médical dans la gestion de la structure hospitalière

- Manque d’autorité et de discipline au niveau des services et des hôpitaux notamment depuis la révolution

Les problématiques au niveau des médicaments et des dispositifs médicaux dans le secteur public

- Difficulté de la pharmacie centrale à recouvrir ses impayés de la CNAM et des hôpitaux

- Des problèmes pour honorer les engagements envers les laboratoires étrangers à cause de la rupture des médicaments

- Un cloisonnement des organes intervenants dans l’évaluation, dans le contrôle et dans la régulation du secteur pharmaceutique

- Des procédures et des délais d’enregistrement des Autorisations de Mises sur le Marché des Médicaments (AMM) trop lent et complexe

- Une plateforme informatique sommaire et non suffisamment sécurisée

- Un effectif réduit ne suivant pas l’évolution de l’activité et des profils inadaptés

- Un manque d’effectif de pharmaciens et de techniciens et préparateurs en pharmacie

- Un manque de logistique, de matériels et de véhicules de transport adéquats

- Des locaux des pharmacies hospitalières inadaptés aux normes de stockage, de gestion et aux bonnes pratiques pharmaceutiques

- Des budgets des structures hospitalières et des dispensaires limités 

- Une Nomenclature Hospitalière (NH) non adaptée

Les solutions urgentes proposées par l’organisation des jeunes médecins

Au niveau de l’accès aux soins :

- Renforcer les établissements en termes d’effectifs, d’équipements et de médicaments

- Réaménager les horaires de travail des centres de santé de base

- Rendre aux Centres Hospitaliers Universitaires leur vocation de formation

- Assurer la permanence et la sécurité des soins dans les zones prioritaires

- Recruter des équipes pluridisciplinaires en leur accordant des primes et de possibilités de mutation

Au niveau de la gestion des Ressources Humaines

- Adapter les recrutements après recensement des besoins

- Revaloriser les salaires et les gardes

- Rouvrir les recrutements des spécialistes en tant que praticiens hospitaliers

Au niveau juridique

- Adopter la loi sur la responsabilité médicale

- Émettre des actions de sensibilisation aux droits des patients

 - Appliquer le statut particulier des internes et des résidents

- Envisager un statut particulier pour les paramédicaux

- Élaborer une loi qui sanctionne les violences dans les hôpitaux

 - Supprimer le service civil

Au niveau de la numérisation les hôpitaux

- Contrôler l’inventaire des médicaments et des consommables avec une meilleure traçabilité

- Mettre en place un système d’identification unique pour chaque patient

- Informatiser les rendez-vous des patients et des archives médicales

- Mettre en place une stratégie de maintenance pour l’équipement et les bâtiments

Au niveau du budget du ministère de la Santé

- Augmenter le budget alloué au ministère de la santé et le répartir équitablement

- Adopter le financement à l’acte avec un contrôle

- Optimiser les ressources humaines et les dépenses

- Trouver une solution aux marchés parallèles des médicaments


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