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L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a tenu lundi une séance plénière pour auditionner le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, consacrée à l’examen de la décision de la BCT de relever de 100 points de base le taux directeur de l’institut d’émission.
Intervenant en plénière, le Gouverneur de la BCT a essayé dans son allocution de répondre à plusieurs questions relatives à la politique monétaire de son institution ainsi que les mesures prises par la BCT pour limiter le marché parallèle. Parmi ces questions, M. El Abassi a évoqué le sujet du retrait de la circulation du billet de 50 dinars.
« Plusieurs difficultés d’ordre technique et juridique expliquent le non-recours par la Banque centrale au retrait de la circulation du billet de 50 dinars pour limiter l’économie parallèle », a déclaré le Gouverneur qui souligne que l’impression de nouveaux billets exigent une période de 4 à 6 ans moyennant un coût de 200 millions de dinars.
Juridiquement, ajoute M. El Abassi, aucune disposition légale ne contraint actuellement les personnes souhaitant échanger des billets de banque à ouvrir des comptes auprès d'une banque afin de réduire la valeur de ces titres.
D’après un document présenté à l’ARP, le Gouverneur a fait savoir que la BCT a déjà pris plusieurs mesures à travers les circulaires N°7-2018 et N°16-2018 pour lutter contre l’économie parallèle et limiter l’exploitation de la monnaie dans les opérations de paiement.
Par ailleurs, M. El Abassi a annoncé que la BCT œuvre actuellement, en collaboration avec les différents intervenants du système de paiement, à favoriser le développement du paiement électronique et ce, en surmontant les difficultés relatives à l’interopérabilité dans le domaine du paiement électronique et l’achèvement de la Circulaire relative à la mise en place d’un cadre juridique régissant la surveillance des systèmes et moyens de paiement.
O.E.O