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Dans son tout dernier rapport sur l'analyse des échanges commerciaux de la Tunisie en 2017, la banque Centrale de Tunisie (BCT) a appelé à une révision profonde du modèle économique afin de remédier aux entraves structurelles qui handicapent la relance des secteurs exportateurs pourvoyeurs de devises et à haute valeur ajoutée.
A cet égard, la BCT a fait savoir que l’équilibre du secteur extérieur a été fortement affecté depuis 2011 par la poursuite du dérapage du déficit commercial qui a connu un niveau record en 2017 de 15,6 milliards de dinars ou 16% du PIB. "Dans une conjoncture marquée par une croissance atone, la détérioration chronique de la balance commerciale pourrait avoir des incidences considérables sur la soutenabilité de la dette extérieure du pays", a-t-on appris.
Et d'aouter que le déficit commercial des sociétés résidentes (selon l’optique change) s’est élargi de près de 4,3 milliards de dinars comparativement à l’année 2016 pour s’élever à 22,5 milliards de dinars, situation qui a impacté notablement le niveau des avoirs en devises et a exercé en conséquence de fortes pressions sur le taux de change du dinar.
L’activité du secteur des mines, phosphates et dérivés, quant à elle, s’est considérablement repliée depuis 2011 entrainant une baisse des exportations en volume d’environ 50% entre 2010 et 2017, et ce en relation avec la poursuite des tensions sociales au niveau des sites de production et de transport.
"Un manque à gagner colossal en devises de prés de 1 milliard de dollars (584 millions de dollars en 2017 contre 1.507 millions en 2010), ce qui milite en faveur d’une solution durable de nature à éviter toute perturbation nuisant à une activité aussi stratégique pour l’économie tunisienne", explique la BCT.
Par ailleurs, le déficit énergétique, qui s’est élevé à 4 milliards de dinars, a contribué en 2017 pour prés de 45% dans l’élargissement du déficit commercial global. La baisse continue de la production d’hydrocarbures s’est en effet conjuguée à l’augmentation des cours de ces produits (+23,6% par rapport à 2016). A cet effet, la flambée attendue des cours des produits pétroliers au cours de 2018 devrait accentuer ce gap énergétique, qui nécessiterait éventuellement un recours systématique à l’endettement extérieur
"la mise en place d’une stratégie efficace pour la maitrise de la consommation d’énergie tout en s’orientant vers les énergies renouvelables (solaires, éoliennes…) devrait s’ériger en priorité nationale", estime l'institut d'émission.
O.E.O