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BNA 2024

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Posté le 05/05/2025 15:38:18

tout à fait d'accord avec une seule petite remarque, cette pression des engagements de l'Etat oblige la banque à réduire ses concours aux hommes d'afariets en opérant une certaine sélection, ce qui réduit le risque de créances irrécupérables comme c'est le cas pour les autres banques publiques qui connaissent de fréquents casses significatifs


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Posté le 05/05/2025 09:29:20

Tu soulèves un point tout à fait juste : en effet, les créances sur les entités publiques comme l’Office des Céréales sont peu ou pas provisionnées, ce qui améliore mécaniquement la rentabilité comptable.

Mais cela pose justement un débat sur la qualité de cette rentabilité.


📌 Deux remarques clés :

Rentabilité “faciale” mais non récurrente

→ Ces engagements sont faiblement rémunérés (taux bonifiés), à faible rotation, et surtout liés à des arbitrages politiques.

→ Ce n’est pas une rentabilité “bancaire” classique fondée sur des critères de risque-prix, mais une mission de portage étatique.


Pas de provision ≠ pas de risque économique

→ L’absence de provision est une conséquence comptable de la garantie de l’État, mais la pression sur la liquidité reste tangible :

- Les retards de remboursement obligent la BNA à emprunter lourdement auprès de la BCT

- Ce coût indirect de financement n’apparaît pas dans la lecture classique du PNB, mais il réduit le cash-flow disponible et la capacité de développement autonome.


🔍 En résumé : oui, ces engagements dopent la rentabilité nette à court terme, mais au prix d’une pression structurelle sur la trésorerie et d’une distorsion du profil de risque réel.


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Posté le 05/05/2025 09:12:53

Oui mais il ne faut pas oublier que ces engagements sont facturés et que les produits issus de ces engagements sont nets, sans provisions. alors que les autres engagements envers la clientèle sont assortis de provisions significatives, ce qui limite considérablement leur rentabilité



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Posté le 05/05/2025 00:19:29

Je pense qu’il faut distinguer deux choses : la garantie théorique de l’État et la pression réelle sur la trésorerie.


Tu as raison : l’exposition à l’État ne menace pas directement la solvabilité, puisque les créances sont garanties. Mais le vrai problème est ailleurs : la BNA prête massivement à des entités publiques peu liquides, qui paient souvent en retard, forçant un recours chronique au refinancement auprès de la BCT.


Quelques faits concrets :

La position nette de trésorerie de la BNA est structurellement négative : –5,38 milliards de DT en 2024.

Les flux d’exploitation ne suffisent pas à couvrir les besoins d’investissement, car l’argent “garanti” ne rentre pas immédiatement.

L’Office des Céréales à lui seul pèse 5,5 Mds DT, soit 32 % des engagements clientèles.

Donc oui, aucun défaut imminent, mais un frein réel à l’autonomie et à la rentabilité de la banque.

C’est une vulnérabilité système masquée par de bons résultats, mais bien réelle.


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Posté le 04/05/2025 23:57:30

mais arrêtez ce discours bidon d'exposition publique.

Si l'Etat est exposé, c'est tout le système qui est exposé.

Pour la BNA, au contraire, c'est l'Etat et les entreprises publique bénéficiaires de la garantie de l'Etat qui font le taux, relativement modeste, des créances classées. Certes, il lui reste un bon bout de chemin à faire en matière de gouvernance, mais sa situation est très solide


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Posté le 04/05/2025 23:50:03

BNA 2024 : Résultat net en hausse, dividende à 1 DT, mais déficit structurel de trésorerie


1. Résultat solide et dividende généreux

Résultat net après ajustement fiscal : 213,6 MD (+12,4 %)

Résultat brut avant correction : 254,6 MD (+34 %)

Dividende approuvé : 1 DT/action (vs 0,9 DT en 2023), détachement le 17 juin 2025


2. Fragilité sur les créances

Créances classées : 3,93 Mds DT (22,45 % du total – en hausse)

Provisions renforcées : 1,88 Mds DT (+10,1 %)

Taux de couverture global : 54,5 %


3. Croissance du bilan

Total bilan : 22,46 Mds DT (+9,7 %)

Portefeuille d’investissement : +38 % à 7,81 Mds DT

Dépôts clientèle : 12,67 Mds DT (+6,6 %)

PNB : 976 MD (-0,4 %), affecté par la hausse du coût des ressources


4. Trésorerie en alerte rouge

Flux net d’exploitation : +944 MD, insuffisant face aux investissements lourds (–1,53 Mds DT)

Position nette de liquidité : –5,38 Mds DT (vs –4,68 Mds en 2023)

Forte dépendance aux refinancements BCT / marché interbancaire


5. Risque public élevé

Exposition à l’Office des Céréales : 5,5 Mds DT (32 % des engagements), garantis par l’État mais asphyxiant la trésorerie

Autres engagements publics : +300 MD


Conclusion

La BNA affiche une résilience financière remarquable, mais cache un déficit structurel de trésorerie préoccupant. Le dividende généreux ne doit pas masquer l’exposition massive au secteur public.


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