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Eddenya zedett we9fett rabi 9adder l khir
si moi j'en ai au moins deux => l'affirmation des 55% est fausse, mais pour rester sérieux , cette lois vient au plus mauvais moment pour l'économie Tunisienne (même si elle va être bénéfique sur le long terme et réguler la surconsommation du Tunisien)
Haka 🤔
Certains tunisiens ont 2 ou plusieurs cartes
Les personnes morales ont des cartes aussi
Ça ne veut pas dire que 55% des tunisiens ont des cartes
La question des chèques sans provision a été mise sur la table de discussion lors de la 38e édition des Journées de l'Entreprise, organisée à Sousse par l'IACE. Ce sujet, d'une grande importance pour les Tunisiens, est d'autant plus actuel avec la loi 41-2024, promulguée le 2 août 2024, qui régule désormais les chèques en Tunisie.
Prévue pour entrer en vigueur le 2 février 2025, cette législation entraînera la perte de valeur des chèques ne respectant pas les nouvelles normes. À ce sujet, plusieurs questions se posent : que faire des chèques émis avant cette réforme et comment les banques et entreprises vont-elles s'adapter ?
Pour en discuter, une session spéciale a été organisée le premier jour des Journées, intitulée " L'Adaptation à la Nouvelle Réglementation des Chèques ", à laquelle ont participé Youssef Kortobi, président du conseil d'Arab Financial Consultants (AFC), et Bilel Darnaoui, directeur général de Monétique Tunisie.
Le consommateur tunisien se tourne vers le digital
Au début, Bilel Darnaoui, directeur général de Monétique Tunisie, a présenté un aperçu des données actuelles concernant les paiements digitaux en Tunisie. Il a cité les dernières statistiques de Monétique Tunisie pour septembre 2024.
" Globalement, pour situer un peu le débat aujourd'hui, il y a des chiffres qui vont surprendre quelques-uns. Nous comptons actuellement 6,3 millions de cartes en circulation. Sur une population de 11,8 millions, cela représente pratiquement 55 % des Tunisiens équipés de cartes bancaires ", a-t-il précisé.
Toutefois, il a souligné qu'à peine 5 % des entreprises tunisiennes acceptent les paiements électroniques, un chiffre modeste en comparaison des 800 000 entreprises enregistrées. Ce faible taux s'explique principalement par des infrastructures inadéquates et un manque de sensibilisation des acteurs économiques à ces outils modernes.
Dans une déclaration accordée à Ilboursa, il a également rappelé que la digitalisation des services financiers est perçue comme une réponse aux problèmes liés aux chèques sans provision. Toutefois, cette transition nécessite un effort collectif pour être réellement efficace.
Dans ce cadre, il a mentionné plusieurs initiatives mises en œuvre par Monétique Tunisie, comme le modèle " Buy Now, Pay Later " (BNPL), permettant d'échelonner les paiements sur plusieurs mois, une alternative aux chèques qui soutient aussi le pouvoir d'achat des Tunisiens. Aussi, il a également évoqué l'introduction du système Soft POS, une solution innovante pour faciliter les paiements électroniques.
Paiement numérique : les enjeux d'une transition complexe
Sur un autre point, Bilel Darnaoui a souligné que la nouvelle loi sur les chèques, qui entrera en vigueur en février 2025, représente à la fois un défi et une opportunité. Selon lui, bien que cette loi pose certaines difficultés, elle ouvre également la voie à l'innovation en matière de services financiers, en favorisant des alternatives pour réduire l'usage des chèques.
Cette loi introduira notamment une plateforme numérique qui permettra aux bénéficiaires de vérifier la disponibilité des fonds inscrits sur un chèque avant son encaissement. En effet, elle offrira la possibilité de réserver la somme requise, tout en limitant la validité des chèques à une période de huit jours, conformément aux nouvelles dispositions légales.
En abordant l'état d'avancement et les défis liés au lancement de la nouvelle plateforme, il a indiqué qu'il était difficile de préciser une date pour son lancement. " Ce n'est pas une simple plateforme. C'est une technologie assez complexe qui repose sur les mécanismes du paiement digital. Cependant, sa mise en œuvre nécessite du temps et d'importants investissements, notamment pour équiper les commerçants. "
Il a ajouté : " Quatre Fintechs ont soumissionné pour ce projet, et c'est une Fintech tunisienne qui a été retenue. Personnellement, j'aurais souhaité que ces quatre entreprises collaborent pour combiner leurs expertises respectives et proposer une solution encore plus aboutie. Chacune d'entre elles possède des compétences spécifiques qui auraient pu enrichir cette plateforme. Mais, je suis convaincu qu'elles sauront développer une plateforme performante, non seulement pour le marché national, mais également avec un potentiel d'exportation internationale. "
Par ailleurs, Bilel Darnaoui a mis l'accent sur les difficultés qui vont être rencontrées par certains commerçants pour accéder à la nouvelle plateforme. En effet, dans les régions éloignées du pays, où la couverture 4G ou 5G reste limitée voire inexistante, l'implémentation de solutions numériques comme celle-ci pourrait rencontrer des obstacles importants. " Une question clé reste l'accessibilité pour les commerçants situés dans ces zones. Comment ces régions pourront-elles bénéficier de cette solution ? " a-t-il interrogé.
Il a ainsi mis en lumière la nécessité d'adresser ces défis technologiques et infrastructurels pour garantir l'équité dans l'adoption des paiements numériques à l'échelle nationale.
La gestion des traites impayées
Youssef Kortobi, président d'AFC et membre du comité directeur de l'IACE, a insisté sur l'importance de trouver des alternatives aux chèques. Il considère les paiements numériques comme une solution viable, tout en soulignant que la lettre de change reste également pertinente dans les transactions commerciales.
Pour lui, l'utilisation des traites repose sur deux aspects principaux : la prévention et l'exécution. Il a dans ce sens expliqué que la prévention passe par quatre étapes : la vérification de la solvabilité de l'émetteur, la correcte rédaction de la lettre de change, la liaison entre facturation et lettre de change, et enfin la prise de garanties. Ces étapes permettent de contester une traite impayée dans les 48 heures suivant l'échéance.
Dans le cas où une traite reste impayée, il recommande une approche amiable, comme discuter avec l'émetteur pour un paiement à l'amiable, ce qui est préférable à un procès. Si aucun accord n'est trouvé, un recours au tribunal peut aboutir à une injonction de payer en trois jours, permettant ainsi d'engager des saisies et d'autres mesures légales.
Jihen Mkehli